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J’organise une fête de fin d’année au cabinet

Après le diagnostic au fauteuil par l’orthodontiste, il reste une étape importante pour la réalisation des soins : l’acceptation par le patient de s’engager dans le processus thérapeutique. C’est là que doit s’établir un rapport de confiance entre le praticien et le patient. Il convient donc de bien se faire comprendre et surtout de rassurer sur le bien fondé des actes à entreprendre.

Si nos quotidiens ressemblent à une course contre la montre, et qu’ils accumulent des tensions contre-productives, les fêtes de fin d’année peuvent donner à l’équipe une occasion de souffler, de renforcer la cohésion au cabinet, de renouer avec la convivialité et, peut-être aussi, de repartir du bon pied. À condition naturellement de ne pas faire de faute de goût. Chez Michel, en Seine-Maritime, les derniers mois de l’année 2010 ont été particulièrement difficiles : dans ce cabinet de groupe de cinq fauteuils et trois associés, 2010 a vu le départ d’un collaborateur, le licenciement d’une assistante et une chute de l’acceptation des devis par une patientèle plus timorée qui différait ses soins. Pas vraiment l’ambiance à la fête, mais la nécessité de retrouver le moral.

« Je suis passé à un management plus collaboratif après le départ de mon collaborateur junior. J’ai demandé aux autres associés, et à mes assistantes, de m’alerter en cas de problème, d’être plus vigilants avec les fournisseurs, d’être plus orientés vers l’écoute des patients… Ils devaient communiquer librement avec moi et je devais me rendre moins distant et plus accessible. » La fête de Noël de 2010 fut tout un symbole pour lui : « Je ne voulais pas suivre une tradition vide de sens, sous prétexte que c’est Noël, explique-t-il. Ni simplement amener tout le monde dîner. Depuis cinq mois, nous étions dans une logique de restructuration, entre départ et licenciement, et aussi de réduction de frais. Je ne pouvais pas me permettre des signes ostensibles de richesse. Alors, sans déployer des moyens colossaux, j’ai envoyé des messages via cet événement. J’en ai célébré trois en une seule fête : Noël, la galette des Rois et le succès du cabinet qui a, malgré tout, bravé les tempêtes ! »

Les fêtes de fin d’année se doivent d’être en adéquation avec la stratégie de l’entreprise. Un événement mal pensé et mal organisé peut vite tomber à plat. Il est donc nécessaire de se demander « de quoi les salariés ont-ils besoin ? » et aussi « quel message ai-je envie de faire passer » ? Un vrai programme.

Trouver une formule adaptée à l’échange

À la différence des grands groupes où l’anonymat a cours, il ne semble pas utile, dans nos toutes petites structures, d’apprendre à connaître ses employés. L’objectif de ces moments de convivialité est alors de « mieux » se connaître et de renforcer la cohésion au cabinet. Sylvie, à la tête d’un cabinet de trois salariés, a profité d’une fête de fin d’année pour en faire la soirée d’intégration de sa nouvelle collaboratrice : « J’ai organisé, en présence des conjoints, une soirée dans un grand restaurant avec spectacle… je voulais la rassurer, lui donner une image classieuse et raffinée du cabinet. Cette soirée a été plus efficace que mon discours ou qu’un livret d’accueil. Nous en gardons tous un excellent souvenir ! »

Si les temps ont été difficiles, une fête de fin d’année peut avoir pour objet de remonter le moral des troupes ; dans cette perspective-là, il est important de le verbaliser et d’expliquer que cette fête est organisée pour les remercier de leur investissement et de leurs performances. Pour décrisper une situation conflictuelle et aider à retrouver une meilleure ambiance au cabinet, mieux vaut éviter les soirées classiques où l’on est simple spectateur (soirées brésiliennes, orientales, cabaret…).

Optons plutôt pour une formule plus interactive, type quiz ou jeu, qui permet de détendre l’atmosphère et de sortir de ses positions en cassant (le temps du jeu) les barrières hiérarchiques. Très en vogue, et forcément apprécié par les assistantes, le Corporate Cooking permet de tous mettre la main à la pâte dans de grands hôtels ou ateliers de cuisine. « J’ai offert à mon équipe un cours collectif de pâtisserie, explique Jean-Michel dans les Vosges. L’un de mes amis étant chef, nous nous sommes retrouvés dans sa cuisine et chacun s’y est mis. J’étais le commis de l’équipe, ça changeait pour une fois, j’étais exécutant et mon assistante a adoré. Nous avons ensuite tous dégusté le fruit de ce travail d’équipe. Cette année, tout le monde a insisté pour renouveler l’expérience : nous allons nous mettre au salé. Mais l’année prochaine, je voudrais à nouveau créer la surprise… pourquoi pas une action solidaire, en commun, avec dîner ? C’est à voir ! »

Encadrés 1 Du côté des petits cabinets L’occasion de resserrer les liens avec ses fournisseurs et correspondants Même dans une petite structure, il est possible de profiter des fêtes de fin d’année pour provoquer un rendez-vous moins formel avec ses prestataires habituels et selon les affinités que l’on veut bien imaginer… Un simple repas et la dégustation d’un verre au cabinet peuvent donner l’occasion de mieux connaître nos partenaires professionnels avec lesquels nous échangeons toute l’année. Ces moments de convivialité huilent les rouages et facilitent toujours les relations pendant les quelques mois au moins qui suivent l’événement !

Fêter Noël au travail : une motivation mitigée et inégale

27 % seulement des salariés européens se réjouissent de participer à une réception organisée par leur employeur, mais…

58 % des personnes sondées en Europe reconnaissent n’en avoir aucune envie !

91 % des Néerlandais interrogés disent que faire la fête avec les collègues à l’occasion des fêtes de fin d’année n’est vraiment pas leur tasse de thé comme…

15 % des Français seulement déclarent apprécier ce moment dans l’entreprise

58 % des Espagnols ne rechignent pas à fêter Noël au bureau

50 % des Suédois se réjouissent de trinquer au bureau à ce moment-là, contre…

40 % des Belges ont la frite à fêter Noël dans l’entreprise

Et les enfants ?

Le régime social des cadeaux et bons d’achat de Noël Les bons d’achat et cadeaux alloués aux salariés par l’employeur sont exonérés des cotisations et contributions de Sécu, lorsque leur montant global ne dépasse pas 5 % du plafond mensuel de la Sécu, soit 147 euros (plafond mensuel Sécurité sociale = 2 946 x 5 %).

Ce plafond permettant l’exonération s’apprécie par enfant de moins de 16 ans et par salarié. Ces bons d’achat peuvent être alloués à l’occasion des fêtes de fin d’année (ou d’autres événements concernant directement le salarié : naissance, mariage, départ en retraite, fête des mères et des pères, Sainte Catherine, Saint Nicolas souvent même rentrée scolaire pour les enfants jusqu’à 19 ans). Une circulaire de l’Urssaf fait le point sur les règles qui s’appliquent aux cadeaux des entreprises à leurs salariés : urssaf.fr.

Combien ça coûte ?

Le prix d’une soirée avec dîner et spectacle et soirée dansante ou quiz type jeu télévisé oscille entre 75 et 150 euros par personne, selon le lieu choisi, les animations et la décoration retenus.

A retenir

Quels sont les  objectifs visés par cet événement (récompenser, rassurer…)

Dans les petites structures à culture familiale forte privilégier un événement mélangeant salariés et conjoints

Ne pas interdire ou ne pas imposer la présence des conjoints, à chaque salarié de décider

Légende

Attention aux abus et à l’image que l’on donne de soi ! Gardons également à l’esprit qu’en cas d’accident, l’employeur peut être reconnu responsable !

Exergue

Une fête peut… renforcer la cohésion au cabinet, rassurer les salariés, mais aussi les récompenser et leur faire plaisir