Qualité de vie et bien-être vont souvent de pair !
Ce ne sont pas seulement les restrictions monétaires qui vont de pair avec une moindre satisfaction. Une enquête montre que d’autres aspects de la qualité de vie, comme la faiblesse des liens sociaux ou le stress dans la vie courante, jouent autant, voire davantage que les contraintes financières. Viennent ensuite les difficultés liées à la santé, au logement, et à l’insécurité physique et économique. Un environnement dégradé ne jouerait pas sur le bien-être ressenti, de même que les tensions perçues au sein de la société.
En revanche, les actifs occupant un emploi et en situation de mal-être au travail sont également plus fréquemment ceux qui déclarent une moindre satisfaction. Une enquête spécifique a été mise en place en 2011 afin d’appréhender des aspects de la qualité de la vie mis en avant par le rapport Stiglitz. Dans cette enquête, les adultes résidant en France métropolitaine évaluent leur sentiment de bien-être, c’est-à-dire leur degré de satisfaction dans la vie mesuré sur une échelle de 0 à 10, à un niveau moyen de 6,8.
Au sein de la population, les faiblement satisfaits sont peu nombreux : 7 % seulement s’attribue une note inférieure à 5. Les habitants de l’agglomération parisienne, et les adultes vivant seuls ou uniquement avec des mineurs, sont respectivement 9,8 % et 10,8 % à exprimer un niveau de satisfaction aussi faible.
Surtout, ils sont 22,5 % parmi les personnes les plus modestes, situées dans le premier décile de revenu fiscal. À l’opposé, les personnes satisfaites de leur vie, celles dont les notes sont supérieures à 8, sont près de deux fois plus nombreuses, soit 13 % de la population adulte. Elles sont proportionnellement un peu plus nombreuses (15,5 %) parmi les personnes âgées de 65 ans ou plus. C’est le revenu qui apparaît jouer le rôle le plus significatif, avec 23,4 % de personnes satisfaites parmi celles appartenant à un ménage qui dispose de hauts revenus.