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Site internet : en avoir ou pas ? Les conseils pour décider et ne pas se tromper

Les chiffres parlent d’eux-mêmes ! Sur les plus de 25 000 cabinets dentaires que compte la France, seuls environ 5 000 disposent d’un site Internet. C’est loin, très loin derrière la plupart de nos voisins qui seraient pour certains, comme la Grande-Bretagne ou l’Allemagne, connectés à plus de 80 %. Alors, pourquoi ce retard ? Qu’est-ce qui fait que vous êtes encore si nombreux à vous poser la question de la pertinence de la présence de votre cabinet sur Internet ?

« De nombreux praticiens n’en voient tout simplement pas l’intérêt. Leur patientièle est déjà bien établie et ils savent qu’ils n’ont pas le droit de faire de promotion ni de prospection », explique Vincent Laury, Président fondateur de la société Land, spécialisée dans les solutions informatiques pour le secteur dentaire. « Pour d’autres il s’agit seulement de concevoir un site Internet à leur image, affichant des informations techniques sur leur pratique, et s’adressant plus à leur confrères, qu’à leurs patients. » Alors, un site Internet, pourquoi pas. Mais pour dire quoi ?

Mieux informer le patient, c’est gagner du temps

« Un site Internet doit s’adresser avant tout au patient », poursuit Vincent Laury. Ce qui intéresse ce dernier c’est de savoir « où, quand, comment, combien, et est-ce que ça fait mal ? » On pensera donc à indiquer les informations de contact et d’accès, les horaires d’ouverture, les types de soins pratiqués, les informations médicales et éventuellement les honoraires, même si ce dernier point divise nombre d’entre vous.

> Indiquer les horaires sur son site Internet c’est s’éviter de  nombreux coups de fil inutiles au cabinet. Cela dégage du temps pour vous ou pour votre assistante.

« Le site s’adresse au patient qui a rendez-vous ou qui est déjà venu », nous dit Vincent Laury. « Il doit donc avoir une vocation pédagogique » Le site joue donc un rôle d’outil pour le patient, qui peut revoir après coup la proposition du praticien et retrouver toutes les informations pratiques dont a besoin et qui lui ont peut-être échappé lors du dernier rendez-vous.

Gardez le contrôle de votre image
S’informer par Internet est aujourd’hui une pratique commune. Environ 93_% des Français ont accès à Internet. En conséquence, ne pas mettre à disposition les informations concernant son cabinet sur la toile revient à laisser les autres occuper l’espace, à l’image de sites grands publics ou des nombreux forums ; on s’expose ainsi aux erreurs et aux approximations.

> Si vous ne contrôlez pas votre communication sur Internet, quelqu’un d’autre risque de le faire pour vous !

Publicité vs. Communication : une frontière floue

Au delà de la question de son utilité, l’intégration d’un site Internet dans la communication globale du cabinet est une  question d’autant plus complexe qu’elle est soumise, en France, à  des règles très strictes et à une charte ordinale dont l’interprétation est parfois subjective. Si faire de la publicité est interdit, communiquer ne l’est en revanche pas. Entre les deux, le curseur est souvent difficile à placer. « Le contrôle est effectué par les instances départementales du Conseil de l’ordre, indique Vincent Laury. Malgré la charte ordinale [Voir encadré], il peut y avoir des interprétations différentes, c’est pourquoi nous travaillons en étroite collaboration avec le Conseil national de l’ordre afin de rendre les choses les plus transparentes possible et l’actualité ne nous contredira pas sur ce point aujourd’hui. »

  • On retiendra qu’il ne faut en aucun cas comparer sa pratique à celle des autres. Il est possible de présenter l’offre du cabinet sans en vanter les mérites.
  • On évitera également de citer des marques ou de les mettre en avant.
  • On ne revendiquera pas des compétences ou des diplômes que l’on n’a pas.

> En bref, tant que vous restez dans le cadre de l’information, c’est autorisé. En cas de doute déontologique, n’hésitez pas à consulter un expert ou le Conseil de l’ordre directement.

« C’est un sujet encore difficile. À titre d’exemple, je dirai qu’environ 1/5 des sites de dentistes en France ne respectent pas toutes les règles », affirme Vincent Laury. C’est pourquoi il s’agit de créer des sites adaptés à chaque cabinet respectant les notamment avec la certification HonCode. Le but étant aussi de décharger le praticien de tous les tracas administratifs et ordinaux que pourrait engendrer un site Internet pour son cabinet et avoir une communication sereine.

Plus qu’une simple vitrine

Pour Elie Dessarps, Responsable marketing et communication chez Visiodent, être présent sur Internet est est une obligation à l’heure du digital. « Il faut savoir que deux patients sur trois cherchent des informations dentaires sur Internet_», énonce-t-il. Mais si avoir sa « vitrine_» sur le web n’est plus une option, Elie Dessarps rappelle également qu’Internet permet de proposer des fonctionnalités supplémentaires : «Trop souvent, la prise de rendez-vous par téléphone est source d’insatisfaction pour le patient, s’il y a trop d’attente par exemple. Tandis qu’avec la prise de rendez-vous en ligne, via son propre site Internet, le service est accessible 24/7. Cela libère du temps pour le patient et pour le cabinet. » Et contrairement aux annuaires de prise de rendez-vous, le cabinet n’est pas mis en concurrence avec d’autres praticiens et met réellement en avant l’expertise du professionnel de santé et ses équipes.

« Apporter du service à ses patients, voilà tout l’enjeu de ces nouveaux sites Internet. Nous avons par exemple développé un espace patient sécurisé où chaque patient peut accéder, depuis le site Internet de son praticien, à ses devis, son plan de traitement, ses questionnaires médicaux ou même gérer ses rendez-vous… C’est un vrai service complémentaire qui créé du lien et permet de fidéliser sa patientèle. »