La prévention-santé en France
Ce sondage, a été effectué en juin 2019 par internet auprès de 2002 Français représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus ; 976 professionnels de santé hospitaliers (525 infirmièr(e)s, 261 aides-soignant(e)s) et 256 médecins (dont 80 généralistes, 167 spécialistes, 9 internes).
Des disparités générationnelles et sociales
Une grande majorité des Français (68 %) se dit bien informée sur les bons comportements à adopter en matière de prévention-santé, même si ce chiffre cache des disparités générationnelles (61% des moins de 50 ans contre 77 % des 65 ans et plus) et sociales (60 % des CSP- contre 70 % des CSP+). 57 % des Français et 88 % des médecins interrogés estiment qu’il est plus efficace d’améliorer la prévention que le soin pour avoir une population en bonne santé. Pour cela, 84 % des Français et 88 % des médecins considèrent qu’il faudrait une meilleure sensibilisation des patients par les médecins et les pharmaciens, même si les mesures coercitives restent plus efficaces que de l’incitatif seul pour 59 % des Français.
Le plan national de prévention encore méconnu
En matière de prévention-santé, la lutte contre les cancers est jugée prioritaire par 40 % des Français, devant la prévention des AVC (29 %), des maladies cardiovasculaire (27 %) et les informations sur la nutrition (26 %). Pour 9 Français sur 10, la prévention santé est importante ou prioritaire dans la politique de santé en France, le ministère de la santé étant perçu comme l’acteur le plus légitime pour apporte des informations santé susceptibles de guider les gens au quotidien par 43% des Français, devant les organismes parapublics comme la HAS ou Santé Publique France. En revanche, près de la moitié des Français et des médecins n’ont pas entendu parler du plan national de prévention santé lancé Agnès Buzyn. Le « service sanitaire » est également encore largement méconnu de plus de la moitié des Français et d’un peu plus d’un tiers des médecins.
Revoir le modèle économique pour débloquer du temps à la prévention
Pour développer la prévention-santé à l’avenir, l’éducation et la formation sont importants ou déterminants pour 97 % des médecins et 96 % des professionnels de santé hospitaliers. 7 Français sur 10 estiment que le développement de la santé connectée permettra d’améliorer la prévention-santé. Actuellement environ la moitié d’entre eux utilisent souvent (de temps en temps ou régulièrement) des applis connectées du type « Yuka » ou de mesure d’activité physique.
Mais, avant tout, 82 % des Français et 84 % des médecins seraient favorables à une modification de la rémunération du personnel soignant pour qu’ils puissent consacrer davantage de temps à la prévention santé.
N.BS