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Main dans la main avec les praticiens

Une formule pourrait la définir : la prothèse en solo. Mais l’autre facette de Nathalie Laham, prothésiste dentaire à son compte à Metz, est le lien de proximité qu’elle entretient avec les praticiens. Ce qui la fait avancer dans sa profession, c’est la relation de travail privilégiée « saine et simple » avec ses clients. Elle le précise d’emblée sans accent péjoratif : son activité ne lui permet pas de faire « de la grosse cavalerie », c’est-à-dire beaucoup de RAC 0, contrairement aux gros laboratoires de prothèse.

Elle ne possède pour cela ni « le staff, ni les machines ». Elle a donc décidé d’axer son travail sur « la qualité et le service », en privilégiant « l’humain ». « Je travaille seule » insiste-t-elle, ce qui lui permet de conserver ses exigences. Même si elle trouve que les intentions du RAC 0 sont louables, elle ne peut s’empêcher de guigner le modèle allemand, qui, selon le retour d’expérience d’amis, « nivelle par le haut » avec une système qui rembourse mieux les patients « s’ils ont fait de la prévention ».

Les praticiens avec lesquels elle collabore se plaisent eux aussi à échanger, par téléphone, ou SmileCloud, envoyer des SMS ou des courriels, et se connecter via Zoom pour discuter autour d’un cas. L’idéal étant même pour la prothésiste une entrevue, en fin de journée, ou durant la pause méridienne. Nathalie confesse « accepter le tout-venant, comme tout le monde », mais elle affectionne particulièrement les travaux avec wax-up et mock-up. « Aussitôt que c’est un cas esthétique, j’aime bien connaître un peu le plan de traitement du praticien pour comprendre ce qu’il veut faire car cela m’aide à prendre en compte la globalité du travail ». Si quelque chose ne va pas, elle apprécie qu’on lui téléphone pour lui expliquer ce qui doit être modifié, et non pas « recevoir juste une ficher avec un travail ».

Elle met un point d’honneur, lorsqu’elle l’estime nécessaire, à rencontrer le patient, en cas de desiderata particuliers. Une demande qui recueille à chaque fois l’adhésion du praticien. Certains patients ont « un œil aiguisé » et une idée très précise de ce qu’ils veulent en bouche. Avec une bonne dose d’écoute et de psychologie, Nathalie travaille dans la précision de ce que ces patients exigeants ont imaginé pour eux-mêmes, tout en respectant les obligations et les contraintes techniques.

Des compliments des chirurgiens-dentistes, parfois des photos envoyées par les patients : la prothésiste est récompensée par de simples messages. Ce qui lui importe n’est pas seulement le travail bien fait, mais aussi la satisfaction de ceux qui lui donnent leur confiance et des remerciements. Comme certains patients qui lui confient sur Messenger : « Maintenant, je souris ».

Conférence de Nathalie Laham :

« Vu de ma petite fenêtre, et l’humain dans tout
ça ? », le 9 avril,
au Dental Forum.