Autoclave : comment le choisir ?

 

 

 

 

L’hygiène et l’asepsie sont au cœur des obligations du cabinet dentaire. La stérilisation est l’une des étapes primordiales de la chaîne d’asepsie, qui suit celle de la pré-désinfection, du lavage et séchage et du conditionnement, avant la traçabilité et le stockage. On ne peut stériliser que des instruments propres et secs. Pour cela il faut utiliser un autoclave à vapeur d’eau. L’appareil conjugue l’eau et la pression afin d’éradiquer tous les agents et micro-organismes à la surface de l’instrumentation. 

La capacité du dispositif médical doit répondre aux besoins de votre cabinet. Il n’y a pas d’intérêt d’acheter un autoclave avec une capacité beaucoup plus importante que celle dont vous avez réellement besoin. Un appareil correspondant à la capacité nécessaire permet de réaliser des économies, tant sur l’achat du matériel que sur son utilisation quotidienne. Il est souvent plus commode de disposer de deux autoclaves plus petits qu’un seul de grande capacité.

L’appareil doit conjuguer efficacité, aisance d’utilisation et système de traçabilité. Le processus de stérilisation doit être conforme à la norme européenne EN 13060 et aux protocoles établis par le fabricant. Cette norme a établi un nouveau système de classification pour les stérilisateurs à vapeur et les autoclaves pour cabinet, en classifiant notamment les stérilisateurs de classe S et B. L’autoclave de classe B permet de stériliser tous les dispositifs médicaux solides, creux, poreux, emballés ou non, contrairement aux types N destinés aux dispositifs pleins et non emballés et aux types S conçus uniquement pour les matériels creux et non emballés.

Utilisation aisée

Un autre critère important dans l’acquisition d’un autoclave est le service après-vente proposé. Si la marque de l’appareil ne dispose pas d’un service technique en France, il faut pouvoir disposer d’un réparateur multimarque pouvant intervenir en cas de dysfonctionnement. L’autoclave doit être d’une utilisation aisée pour l’assistante dentaire. L’écran tactile doit donner accès à des indications sous forme d’icônes claires et intuitives. Il peut être intéressant de disposer de la fonctionnalité de programmation du départ de l’autoclave à l’heure souhaitée. Il est déconseillé de le lancer sans surveillance, par exemple la nuit, à cause des risques d’incendie.

Des étiquettes à codes-barres peuvent être imprimées directement sur l’appareil. Pour la traçabilité, l’archivage des données du cycle se fait sur une carte SD. Un système wifi peut permettre la conservation à distance sur l’ordinateur. La traçabilité permet d’attester du bon déroulement du cycle et de conserver toutes les données de celui-ci (numéro, type, date de stérilisation, date de péremption). Les tests et contrôles permettent de vérifier le bon fonctionnement de l’autoclave. Le test de tenue au vide et les tests Bowie-Dick et Helix doivent être identifiés sur l’appareil.21

Enfin, pour des raisons d’économie et de développement durable, il faut veiller à la consommation d’énergie et d’eau qui doit être modérée tout en proposant un bon niveau de performance.