Cinq nouvelles facs d’odontologie pour la rentrée 2022
Ça avance… Sur les huit facs d’ontologie promises en décembre 2021 par le gouvernement, cinq ont été créées pour la rentrée 2022. Ces dernières se situent à Caen, Rouen, Tours, Dijon et Besançon. Les facs de Besançon, Tours et Dijon sont accréditées à délivrer le diplôme de formation générale en sciences odontologiques jusqu’à la fin de l’année 2023-2024, et jusqu’en 2027-2028 pour Caen et Rouen, précise le bulletin officiel du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du 25 août. L’UFR d’odontologie d’Amiens est prévue pour 2023. Celle de Poitiers sera une sorte d’antenne de la fac de Bordeaux pour commencer. De même pour Grenoble avec Lyon 1.
Comment ça va se passer ? L’université de Tours, qui ouvre sa première promotion en odontologie le 12 septembre, accueillera 28 étudiants pour commencer. D’ici 2027, la fac mise sur une cinquantaine d’étudiants. À Rouen, ce sont 15 étudiants qui sont attendus à la rentrée. En 2026, l’objectif est de 51. Caen accueillera quant à elle 32 étudiants en deuxième année, avant d’augmenter progressivement ses objectifs. Quant à Besançon, elle ouvre le 6 septembre avec 25 étudiants. Amiens ne sera prête qu’à la rentrée prochaine pour 20 étudiants. Enfin, à Dijon, 30 élèves sont attendus pour cette rentrée mais ils auront cours dans des locaux provisoires en attendant la construction d’un nouveau bâtiment qui devrait avoir lieu en 2026.
Promesses non tenues ?
Si Poitiers ne sera pour commencer qu’une antenne de Bordeaux, les étudiants reviendront en sixième et dernière année pour leurs stages. Puis, quand il y aura suffisamment de fauteuils, les jeunes pourront même revenir y étudier dès la cinquième année. À Grenoble, où on manque aussi cruellement de dentistes, la nouvelle UFR n’ouvrira que dans cinq ans, avec une promotion de 30 étudiants si tout se passe bien. Mais le projet est encore en étude et, en attendant, la fac sera une antenne de Lyon 1.
Fin 2021, le gouvernement avait pourtant annoncé un objectif bien plus ambitieux. Il prévoyait en effet 7 265 étudiants en dentaire en plus d’ici 2026, soit +14 % des capacités d’accueil en odontologie sur la période 2 021 – 2 026. Outre les frais nécessaires pour créer les infrastructures, l’une des problématiques auxquelles les universités font face est le manque de professeurs spécialisés.
À Rouen et à Caen, notamment. “Nous n’avons pas d’enseignant spécifique en odontologie. Pour démarrer on est obligés de s’appuyer sur des universités partenaires, à savoir Paris Cité”, explique ainsi Joël Alexandre, président de l’université de Rouen, à L’Étudiant qui a réalisé une enquête sur le sujet. Les quinze étudiants rouennais devront alors parfois suivre des cours par des podcasts, tandis que les personnels qui assureront les TP à Rouen “vont avoir un appui pédagogique par les collègues de Paris Cité. Les cours d’odontologie seront assurés par des chirurgiens-dentistes au niveau local mais à terme il nous faudra recruter un hospitalo-universitaire pour avoir un département complet”.