bannière suresmile 990 x 122 px

Protocoles de radiographie dentaire : l’ADA recommande des changements majeurs

Et si certains dispositifs de protection des patients lors de l’imagerie dentaire n’étaient plus nécessaires ? C’est ce que concluent les dernières recommandations émises par l’American Dental Association (ADA) après l’étude de 95 ressources (articles, réglementations, etc.) sur l’optimisation de la radioprotection.

Abandonner les tabliers en plomb et les colliers thyroïdiens

Dans leurs dernières recommandations, les experts de l’ADA proposent de ne plus utiliser les tabliers en plomb ni les colliers thyroïdiens sur les patients lors des radiographies.

Ils estiment que cette précaution n’est « pas nécessaire pour prémunir les patients de l’exposition aux radiations ». Selon eux, les équipements modernes de radiographie numérique et la limitation de la taille du faisceau à la zone d’intérêt protègent davantage les patients en restreignant l’exposition aux rayonnements des autres parties de leur corps.

Pire, les tabliers en plomb et autres cols et colliers thyroïdiens peuvent se révéler contre-productifs : en bloquant le faisceau de rayons X primaire, ils peuvent interférer avec la qualité des images. Ce qui demanderait de prendre davantage de radiographies, et donc d’exposer les patients aux rayons de manière répétée.

Une recommandation qui s’adresse à tous, quel que soit l’âge ou l’état de santé des patients (y compris la grossesse).

Réduire le risque radiologique pour les patients

Les experts encouragent vivement les praticiens américains à privilégier le film radiographique numérique. Ce dernier offre une dose de rayonnement plus faible par rapport aux méthodes conventionnelles « grâce à une utilisation appropriée de la collimation rectangulaire » et du « positionnement optimal du patient pendant les procédures d’imagerie ».

Ils recommandent également de ne pas recourir systématiquement à la tomodensitométrie à faisceau conique (cone beam), mais de restreindre cette option aux seuls cas où les autres modalités radiographiques à faible dose ne peuvent fournir des informations de diagnostic adéquates.

Plus généralement, les experts de l’ADA préconisent une approche plus ciblée, prescrivant des radiographies en fonction des besoins diagnostiques clairs et en (ré)exploitant autant que possible les images précédentes pour éviter une exposition inutile.

Ils invitent les praticiens à appliquer ces recommandations tout en suivant les réglementations de radioprotection applicables dans leur pays, en conformité avec la loi.