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Belgique : hausse des visites et des soins dentaires préventifs en 10 ans

Un rapport sur l’évolution des soins dentaires en Belgique vient d’être publié par l’Agence InterMutualiste (AIM). Depuis 2016, la Belgique a mis en place le « trajet de soins dentaires » pour encourager la population à se rendre plus régulièrement chez le chirurgien-dentiste. Le dispositif permet la gratuité des soins dentaires pour les moins de 18 ans, et de mieux rembourser les assurés qui consultent chaque année.

Augmentation significative des visites chez le dentiste et des soins préventifs

C’est une politique qui a porté ses fruits. Grâce au « trajet de soins dentaires », en 10 ans, le nombre de Belges consultant régulièrement un dentiste est passé de 49 % à 54 %, soit une augmentation d’environ 550 000 personnes.

Selon le rapport de l’AIM, les soins dentaires préventifs ont connu une augmentation significative (passant de 24 % à 36 %). Ces soins, qui incluent un contrôle et parfois un nettoyage des dents (comme un détartrage), visent à réduire le recours aux soins curatifs.

Impact des revenus sur les soins dentaires en Belgique

La tranche des enfants de 5 à 17 ans, bénéficiant de soins entièrement remboursés, est celle qui s’est rendue le plus souvent chez le dentiste. Mais l’évolution la plus marquante concerne les patients de plus de 65 ans, avec une hausse de 10 % en 10 ans.

L’analyse montre aussi que le niveau de revenu a une réelle incidence sur l’accès aux soins dentaires. Les Belges à faibles revenus sont moins susceptibles de consulter un dentiste régulièrement : entre 2020 et 2022, seulement 42 % d’entre eux ont consulté un dentiste, contre 57 % des personnes à revenus plus élevés. Une tendance qui se retrouve dans les soins préventifs (seuls 24 % des personnes à faibles revenus ont eu au moins deux contacts préventifs avec un dentiste, comparé à 39 % chez les plus aisés).

Des inégalités qui pourraient continuer à se creuser alors qu’actuellement la Belgique est frappée par une vague de déconventionnement des chirurgiens-dentistes, faute d’un accord sur la nouvelle convention dentaire.