Agitation et activation des solutions en endodontie
Sponsorisé par EndoboutikDepuis une quinzaine d’années, il est démontré que la seule mise en place de la solution de désinfection dans un canal ne suffit pas pour obtenir une désinfection optimale. Afin d’améliorer le potentiel de ces solutions, nous parlons alors d’agitation ou d’activation.
Afin d’améliorer le potentiel de ces solutions, nous parlons alors d’agitation ou d’activation.
Le principe est de créer un mouvement aléatoire au sein du canal pour activer et “secouer” la solution d’irrigation. Pour ce faire il y a quatre dispositifs possibles :
L’agitateur simple
Le plus efficace et qui ne nécessite aucun investissement est l’IRRIFLEX (PDSA). Embout conique en plastique souple, il présente deux orifices latéraux apicaux qui permettent une extrusion latérale de la solution d’irrigation. Il se monte sur une seringue classique et permet d’agiter la solution au sein du canal tout en la renouvelant. Il est conseillé de l’associer à un activateur sonore ou ultra sonore.
Description : Démonstration produit pour l’utilisation de l’Irriflex. L’Irriflex est un dispositif qui se fixe sur n’importe quelle seringue d’irrigation présentant le système Luer-lock.
Il s’agit d’un embout conique avec deux ouvertures latérales dans sa partie apicale, qui permet à la fois d’injecter la solution d’irrigation dans le canal et de l’activer en même temps.
Les activateurs sonores
Les plus connus étant l’Endo Activator et le Eddy (Dentsply Sirona).
Le premier se présente sous la forme d’une pièce à main vibrante sur laquelle sont insérés des embouts fins en plastique souple. L’Eddy est quant à lui visser sur une pièce main type Soniflex. Ces embouts ont le mérite de créer une forte agitation, allant parfois jusqu’à vider le canal de son contenu
Les instruments activateurs
Le plus abouti est le XP Finisher de la société FKG. Fabriqué dans un alliage très souple, il est utilisé à forte vitesse sur un contre angle rotatif.; Sa forme est telle que lorsqu’il est mis en rotation, il crée un mouvement hélicoïdal qui permet d’activer parfaitement la solution tout en s’adaptant à la morphologie du canal. Il est très efficace. Son seul inconvénient est son prix, néanmoins justifié par la technologie et l’innovation qui ont permis son développement
Les activateurs sonores
Le principe est le même que pour les activateurs sonores. Seule la fréquence change puisque qu’avec ces inserts, c’est dans les fréquences Ultra Sonores que les embouts sont exploités.
Récemment, des pièces à main ultrasonores, sans fil, permettent de s’affranchir d’utiliser la pièce à main de l’unit, souvent peu ergonomique pour cette étape. On nommera notamment la Pièce à Main Endo3 (Woodpecker) ou le Z Activator (Zarc4endo) dont la puissance permet également d’utiliser certains inserts pour désobstruer un canal voire détourer un fragment d’instruments fracturé au sein d’un canal.
Récemment, la société Woodpecker a développé des inserts en Peek, plus souples que les inserts métalliques et qui évitent probablement de créer des stries sur les parois canalaires.
Description de la vidéo : L’embout d’activation ultrasonore E70-72 à monter sur votre pièce à main d’ultrasons DTE ou Actéon. La souplesse lui permet de suivre les courbures des canaux, sans risque de créer des défauts sur les parois canalaires.
Les lasers
Bien qu’ils aient la réputation d’être chers et peu utiles, l’intérêt grandissant pour le laser en endodontie est indéniable. L’optimisation du nettoyage canalaire avant de procéder à sa désinfection a du sens. Néanmoins ces équipements peinent encore à trouver leur place dans le protocole, probablement à cause de l’investissement qu’il nécessite.
Les lasers Erbium Yag semblent les plus intéressants, même si la technologie Er-Cr YSGG pourraient les dépasser notamment grâce à la finesse de la fibre qui permet de l’insérer au sein du canal contrairement aux Er Yag classiques qui se limitent à la cavité d’accès.
Nul doute que cette technologie fera parler d’elle dans les années à venir. Elle était d’ailleurs très à l’honneur lors du dernier congrès de l’European Society of Endodontology.