Le Concept Zéro Péri-implantite

Une revue d'étude largement citée a évalué la prévalence des maladies péri-implantaires : un patient sur cinq recevant des implants (22 %) souffre de péri-implantite et presque deux fois plus (43 %) souffrent de mucosite péri-implantaire, qui évolue en péri-implantite si elle n'est pas traitée.¹

Publié le 17 mars 2025

Le Concept Zéro Péri-implantite

La péri-implantite cause des dégâts irréversibles. Bien que de nombreuses options de traitement chirurgicales et non chirurgicales existent, capables d’éliminer temporairement l’inflammation, aucune ne parvient à rétablir complètement l’ostéo-intégration sur la surface initialement exposée de l’implant.²-⁴

 

La péri-implantite, problème de santé publique

Pour la Fédération européenne de parodontologie (EFP), la forte prévalence de la péri-implantite en fait un problème de santé publique de plus en plus pressant. Son traitement est complexe, donne des résultats peu prédictibles et est associé à une morbidité significative.5

Ces observations concordent avec une enquête réalisée en 2025 par Straumann, dans laquelle 46 % des praticiens interrogés identifient la prise en charge de la péri-implantite comme leur plus grand défi clinique.

 

Pourquoi la péri-implantite se développe-t-elle ?

Les surfaces lisses, usinées ou polies, des composants transmuqueux des implants dentaires n’offrent pas une attache solide aux tissus environnants (Fig. 1ci-dessous ; à gauche). L’adhérence de ceux-ci reste fragile et peut facilement être perturbée par la propagation de la plaque vers le bas le long de ces surfaces (Fig. 1 ci-dessous ; à droite). Les bactéries peuvent ainsi pénétrer dans les tissus mous et provoquer une inflammation.

01a & b

Les implants vissés présentent toujours un micrograp entre l’implant et le pilier, qui s’élargit lorsqu’une force est exercée dessus : les bactéries peuvent ainsi pénétrer dans la connexion interne de l’implant et coloniser les espaces creux à l’intérieur du système. Avec le temps, la charge bactérienne augmente et les bactéries ressortent pour envahir les tissus, provoquant une inflammation chronique et une perte osseuse progressive (Fig. 2 ci-dessous).6,7

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La position du microgap influe sur le risque d’affections péri-implantaires (Fig. 3 ci-dessous). Bien que les implants de type tissue level offrent des résultats fiables, ils ne sont pas épargnés par l’inflammation liée à la présence du microgap à l’intérieur des tissus mous.8,9 En revanche, les implants de type bone level, dont le microgap se situe au niveau de l’os crestal, voire en dessous (zone à risque), présentent un risque de péri-implantite trois à cinq fois plus élevé.10-13

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La solution : « Le concept Zéro péri-implantite »

Le système d’implants dentaires Patent™ (Suisse ; Fig. 4 ci-dessous) a démontré, dans diverses études ,qu’il était possible de prévenir durablement la péri-implantite. La clé réside dans son Concept Zéro Péri-Implantite. Ce concept d’implant avancé comprend trois éléments qui agissent ensemble pour empêcher les bactéries de la plaque d’envahir les tissus mous et de coloniser les tissus en profondeur (dans la zone biologique) :

 

1) conception tissue level de l’implant, sans microgap au niveau des tissus,

2) forte étanchéité des tissus mous, empêchant l’infiltration des bactéries

3) excellente attache des tissus mous.

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Pas de péri-implantite dans les études à long terme

Des études à long terme, menées par des universités en Allemagne et en Autriche, ont mesuré les performances des implants Patent™ en deux pièces pendant 9 à 12 ans.14, 15 Leurs résultats font sensation : aucun de ces implants n’a développé de péri-implantite, même chez des patients à risque présentant des maladies systémiques et/ou des inflammations chroniques (telles que le diabète, le cancer, la sclérose en plaques ou la parodontite) ou des fumeurs.¹⁵ De plus, l’incidence de la mucosite péri-implantaire était remarquablement faible, avec 13 % (au niveau de l’implant) et 10 % (au niveau du patient).

Ces résultats montrent que les dentistes peuvent, en mettant à profit les technologies et les concepts les plus récents, réduire fortement la mucosite péri-implantaire et éviter complètement la péri-implantite.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.mypatent.com

 

 

Figures

01 L’image SEM montre la surface transmuqueuse lisse d’un implant (à gauche) et l’adhésion « fragile » des tissus mous, facilement perturbée par la migration de la plaque ; coupe histologique transversale d’un implant conventionnel au niveau des tissus mous après quatre semaines de cicatrisation : la plaque a déjà migré en dessous du niveau des tissus mous (à droite ; © Peter Schüpbach).

02 Les bactéries présentes dans la plaque provoquent une inflammation des tissus mous et progressent vers le microgap ; celui-ci s’élargit sous l’effet des forces latérales, de sorte que les bactéries peuvent y entrer. Les bactéries colonisent les espaces creux à l’intérieur des systèmes d’implants conventionnels (vissés), puis en ressortent pour envahir les tissus, provoquant une perte d’os progressive (péri-implantite).

03 Les implants au niveau de l’os (à droite) ont un risque de péri-implantite trois à cinq fois plus élevé que les implants au niveau des tissus mous (à gauche).

04 Le concept Zéro péri-implantite de Patent™ combine trois éléments essentiels pour empêcher la migration de la plaque et des bactéries dans la zone biologique profonde des tissus mous.

 

 

Bibliographie

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  2. Renvert S, Polyzois I, Maguire R. Re-osseointegration on previously contaminated surfaces: a systematic review. Clin Oral Implants Res. 2009;20 Suppl 4:216-227. doi:10.1111/j.1600-0501.2009.01786.x
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