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Position du chirurgien-dentiste : protéger son dos

Des conseils pour adopter une bonne posture dans son exercice de praticien ont été délivrés lors d'une conférence à l'ADF sur le travail à quatre mains. 

Par Agnès Taupin, publié le 01 décembre 2021

Position du chirurgien-dentiste : protéger son dos

Une bonne ergonomie de l’ensemble du corps du praticien permet d’éviter les troubles musculosquelettiques (TMS). Des affections malheureusement répandues chez les chirurgiens-dentistes mais qui peuvent être évitées grâce à quelques règles ergonomiques de base. Celles-ci ont été détaillées lors d’une conférence au congrès de l’ADF, le 25 novembre dernier, par David Blanc. Le chirurgien-dentiste a animé une présentation sur le thème du travail à quatre mains et de l’ergonomie à midi, sous la responsabilité scientifique de Rémy Balthazard. Lors de cette séance « L’essentiel » de l’ADF, l’intervenant a rappelé des conseils pour maintenir au fauteuil une bonne posture, afin de ne pas solliciter son dos.

La position du chirurgien-dentiste à 9 heures impose une flexion cervicale importante, a souligné le conférencier. Celui-ci a commenté les préconisations de la Fédération dentaire internationale (FDI), recommandant une position entre 10 h et 12 h 30. En position à midi, privilégiée par le kinésithérapeute et ostéopathe, le praticien qui se penche en avant sur la bouche du patient doit garder le dos droit. Une bonne posture sur laquelle il a insisté, donnant l’exemple d’un jeune chirurgien-dentiste paraplégique qui exerçait, assis dans son fauteuil, sans difficultés particulières.

L’ensemble de la position du chirurgien-dentiste a été analysée au cours de la conférence. La position des bras a été développée par l’intervenant, conseillant de placer la tablette à hauteur du coude pour permettre une préhension sans avoir à lever le bras.

Travail à quatre mains

Dans le travail à quatre mains, une posture adéquate de l’assistante est majeure. Son coude doit être à la même hauteur que la bouche du patient. La position debout de l’assistante doit être évitée, car elle s’oppose à un bon retour vasculaire. Si son tabouret est haut, il est préférable d’ajouter un repose-pied.

La posture du chirurgien-dentiste est dépendante bien évidemment en premier lieu de celle du patient. « La hauteur du patient conditionne la flexion cervicale », a souligné le conférencier. Afin de diminuer la flexion cervicale, la clé est de « monter le patient ». Le praticien doit enfin veiller à ne pas solliciter excessivement ses yeux. Le conférencier a rappelé la distance la plus courte à laquelle l’œil voit, entre 25 et 30 cm.