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Une étude révèle les limites de l’IA pour le suivi à distance des traitements par aligneurs

Une étude américaine remet en question la fiabilité de l’intelligence artificielle (IA) dans le suivi à distance des traitements par aligneurs. Elle pointe notamment des incohérences dans les instructions fournies aux patients.

Par Linda Lam, publié le 25 avril 2024

Une étude révèle les limites de l’IA pour le suivi à distance des traitements par aligneurs

Du diagnostic à la radiologie, l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) en orthodontie promet d’aider les praticiens dans tous les aspects de la dentisterie. Et notamment dans l’amélioration du suivi et de l’efficacité des traitements à distance par aligneur transparent.

Suivi à distance des traitements par aligneurs

De plus en plus populaire, le suivi à distance permet aux patients de poursuivre leur traitement à domicile en réduisant le nombre de visites en cabinet.

Actuellement, la technologie de suivi à distance par intelligence artificielle permet d’avertir le patient, via son smartphone, lorsqu’il peut passer à l’aligneur suivant. On parle alors de Go ou de No-go. L’IA repère également les mauvais alignements entre la position de la dent et les aligneurs transparents.

Une étude de la Harvard School of Dental Medicine (États-Unis) s’est justement penchée sur les instructions générées par l’IA et envoyées aux patients. Intitulée « Assessment of artificial intelligence–based remote monitoring of clear aligner therapy : a prospective study », elle a été publiée en août dernier dans l’American Journal of Orthodontics and Dentofacial Orthopedics.

Des décisions incohérentes de l’IA pour des mesures similaires

Les chercheurs ont réuni trente patients suivant un traitement par aligneurs transparents, et les ont scannés à deux reprises à l’aide d’une application de surveillance à distance sur smartphone. Parallèlement, ils ont comparé les scans intra-oraux de vingt-quatre patients ayant terminé leur traitement à distance par aligneurs pour mesurer les écarts maximaux entre les positions réelles des dents et les prévisions.

Les résultats ont révélé une compatibilité des mesures de seulement 44,7 %. Si 83,3 % des instructions fournies aux patients entre les deux scans étaient compatibles, aucun consensus n’a été établi sur les dents et/ou le nombre de dents présentant un problème de suivi.

De plus, les patients ayant reçu une instruction de Go présentaient des écarts (dans les mesures mésiodistales, bucco-linguales, occlusogingivales, de pointe, de couple et de rotation) qui n’étaient pas significativement différents des patients ayant reçu une instruction de No-Go.

Sans occulter les limites intrinsèques de l’étude, les chercheurs se questionnent sur la fiabilité des instructions de l’intelligence artificielle concernant le suivi à distance par rapport aux normes de l’industrie.