Anesthésiologie dentaire et IA : une étude confirme le potentiel
Au Japon, des chercheurs ont mis à l’épreuve trois grands outils d’intelligence artificielle en anesthésiologie dentaire. Si les résultats sont prometteurs, les langages restent à perfectionner avant un usage clinique.
Les scientifiques japonais se sont penchés sur trois grands modèles de langage (LLMs), un type de systèmes d’intelligence artificielle (IA) conçus pour traiter un important volume de données et générer des textes. Dans une analyse comparative, ils ont évalué les capacités de ChatGPT-4, Claude 3 Opus et Gemini 1.0 à répondre aux questions de l’examen de certification en anesthésiologie dentaire de la Société dentaire japonaise.
Des performances prometteuses en anesthésiologie dentaire
Dans leur étude, publiée sur Cureus en septembre dernier, les chercheurs ont soumis ChatGPT-4, Claude 3 Opus et Gemini 1.0 à une série de 295 questions à choix multiples extraites d’examens de certification parus entre 2020 et 2022. Les performances de l’IA ont été observées sur six thématiques : la physiologie de base, l’anesthésie locale, la sédation et l’anesthésie générale, les méthodes de gestion systémique, la gestion de la douleur et le choc et la réanimation cardio-pulmonaire.
Parmi les résultats obtenus, ChatGPT-4 s’est distingué avec un taux de réponses correctes de 51,2 % contre 47,4 pour Claude 3 Opus, tandis que Gemini 1.0 a atteint seulement 30,3 %. ChatGPT-4 s’est révélé très efficace dans les questions de gestion systémique (62,5 %) et Claude 3 Opus sur la gestion de la douleur (61,53 %).
Des outils d’IA encore imparfaits pour un usage clinique
Mais avec des taux de réponses correctes inférieurs à 60 %, les chercheurs ont conclu que de tels outils d’IA se révélaient encore imparfaits pour l’usage clinique.
Ils attribuent le manque de précision des réponses de l’IA à plusieurs facteurs tels que la disponibilité insuffisante d’informations sur l’anesthésiologie dentaire en accès libre sur le web ainsi que des expressions ambiguës difficiles à saisir pour les LLMs.
Dans le milieu médical, dentisterie incluse, l’utilisation de l’intelligence artificielle gagne de plus en plus de place. En août dernier, un robot dentiste, piloté par l’IA, avait réalisé sa première intervention en autonomie sur un patient.