Des dentistes dénoncent l’achat de prothèses chinoises par leur direction

Les chirurgiens-dentistes du centre dentaire mutualiste de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) s’opposent au choix de leur direction de recourir à des prothèses fabriquées en Chine plutôt qu’en Bretagne.

Par Linda Lam, publié le 13 mai 2024

Des dentistes dénoncent l’achat de prothèses chinoises par leur direction

Le groupe Vyv3 Bretagne, auquel appartient le centre dentaire mutualiste de Saint-Brieuc, va imposer à ses salariés de recourir à des prothèses dentaires made in China. Une politique qui suscite l’opposition de plusieurs praticiens du centre dentaire, qui ont annoncé se mettre en grève pour signifier leur désapprobation, selon une information de Ouest-France.

Des prothèses chinoises plutôt que locales

Selon le quotidien régional, Vyv3 Bretagne va s’approvisionner, dès le 1ᵉʳ juin 2024, auprès du laboratoire parisien ProtiLab, qui délocalise la production des prothèses en Chine, et dont les « tarifs sont très compétitifs ».

Jusqu’à présent, le centre mutualiste de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) travaillait avec des prothésistes bretons et des laboratoires locaux. Ces derniers ne pouvant « aligner leurs tarifs sur les prix chinois », sa direction envisage d’arrêter cette collaboration.

Hausse générale des coûts

Régis Condon, directeur de Vyv3 Bretagne, justifie ce choix par « la hausse générale des coûts, non compensée par les tarifs » qui « oblige à diversifier les fournisseurs ». Rappelant sa volonté « d’offrir des soins accessibles à tous », il estime qu’il en va de la survie des centres dentaires du groupe qui emploient une centaine de personnes en Bretagne.