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Développement professionnel continu,+ 56,4 % de dentistes inscrits en 2019

L’Agence nationale du DPC a publié le 5 octobre dernier son rapport annuel. Ce document fait apparaitre une progression de + 56,4 % d’inscriptions chez les chirurgiens-dentistes en 2019. L’augmentation la plus forte parmi tous les professionnels de santé.

Par François Gleize, publié le 19 octobre 2020

Développement professionnel continu,+ 56,4 % de dentistes inscrits en 2019

Au 31 décembre 2019, 10 679 chirurgiens-dentistes étaient inscrits à au moins une action de développement professionnel continu (DPC), soit un bond de 56,4 % par rapport à l’année précédente ! Une progression nettement supérieure à celle observable chez les médecins généralistes (+ 15 %), les pharmaciens (+ 11,7 %), ou les kinés (+ 37,2 %).

Cet engouement pour le DPC correspond avec la fin de l’obligation triennale de formation qui courait jusqu’à la fin de l’année 2019 pour tous les professionnels de santé. Période à l’issue de laquelle tout chirurgien-dentiste devait adresser à son Conseil départemental les attestations délivrées par les organismes de développement professionnel continu. À défaut, le praticien doit apporter la preuve de son engagement dans une démarche de DPC. « Elle pourra être recherchée par le conseil départemental de l’Ordre en cas de suspicion d’insuffisance professionnelle », peut-on lire sur le site de l’ONCD.

Une offre de DPC insuffisante dans le dentaire

Cependant, si entre 2017 et 2019, 60,5 % des professionnels de santé éligibles au financement se sont inscrits à au moins une action de DPC, seulement 32,1 % des chirurgiens-dentistes (soit 12 004 praticiens) y ont eu recours. Contre 88 % des pharmaciens, 71 % des sages-femmes, et 58 % des médecins généralistes…

Comment expliquer ce décalage ?

Philippe Viargues, président de la Commission scientifique indépendante des chirurgiens-dentistes, chargée d’évaluer les actions de DPC, pointe une certaine insuffisance de l’offre :

« Nous ne pouvons que regretter l’extrême rareté des actions proposant de vraies évaluations des pratiques professionnelles conformes aux recommandations et aux méthodes de la HAS. Il faut que la profession dans son ensemble, universitaires, ordinaux, organismes de DPC et praticiens intègrent et comprennent que le DPC est aujourd’hui incontournable et qu’il n’a qu’un seul but, l’amélioration des pratiques professionnelles au bénéfice des patients et des cliniciens. »

Il se félicite néanmoins d’une amélioration de la qualité des actions proposées « tant sur le plan scientifique que pédagogique ».

Lien vers le rapport de l’Agence du DPC.