Tout savoir sur les aspirations des étudiants en dentaire
L'UNECD a présenté le 25 janvier les résultats de son enquête « Votre installation, parlons-en ! », réalisée en ligne du 25 octobre au 14 novembre 2019.
– La chirurgie dentaire : pourquoi ?
Pour plus de 89 % des étudiants, la filière dentaire a été choisie en tant que premier choix à l’issue de la PACES. Lorsqu’il est demandé aux étudiants d’évaluer par ordre d’importance les critères du choix de la filière odontologie, ils témoignent de l’importance majeure du soin dans leur choix. Les étudiants s’engagent avant tout pour soigner. La liberté d’installation ainsi que la liberté d’horaire sont aussi très plébiscitées, tout comme le travail manuel ou la rémunération.
– Un projet d’installation défini précocement
La réflexion du projet d’installation est complexe et commence bien avant l’entrée dans les études de santé. Ainsi, lorsqu’ils entrent dans les études de chirurgie dentaire, ce sont déjà 7 étudiants sur 10 qui ont réfléchi à leur projet professionnel (mode d’exercice et lieu d’installation). Ce pourcentage augmente au cours des études pour atteindre 90 % en sixième année. Or, 78 % des étudiants ne se sentent pas assez informés des possibilités et démarches à effectuer lors de l’installation.
– Des données démographiques peu connues des étudiants
Ces zonages et cartes démographiques réalisés par les ARS et l’ONCD ne sont malheureusement pas connus des étudiants (seuls 18 % des répondants connaissent ceux de leur région. Ce taux ne progresse pas avec les années d’études. En octobre 2019, 33 % des étudiants inscrits en 6e année disent ne jamais avoir été sensibilisés aux problématiques démographiques au sein des facultés. 35 % des étudiants disent que le jour de leur installation, ils souhaitent rester dans la région de leur UFR de formation.
– Quel mode d’exercice ?
Le remplacement est le mode d’exercice le plus plébiscité : 79 % des étudiants affirment que ce sera le mode d’exercice le plus probable à la sortie de la faculté. Il est intéressant de noter qu’au début des études (2e année), ils ne sont que 12 % à considérer ce mode d’exercice. Le remplacement s’impose donc progressivement au cours des études. Les collaborations libérales ou salariées sont envisagées pour respectivement 40 % et 20 % des étudiants. Les salariats en centre sont souhaités par seulement 5 % des étudiants. 66 % des étudiants jugent la création d’un cabinet comme étant le plus envisageable après dix ans d’exercice. Le temps de travail envisagé se situe entre trois et quatre jours par semaine pour 62 % des étudiants ; 36 % envisagent de travailler 5 jours ou plus.
À la suite de cette enquête, dont vous retrouverez les résultats complets sur www.unecd.com, l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire a souhaité faire dix propositions :
- Améliorer l’information aux étudiants sur les enjeux démographiques.
- Insérer régulièrement dans le parcours universitaire des connaissances sur les différentes modalités d’exercice professionnel et d’installation.
- Actualiser les zonages démographiques.
- Communiquer sur des aides à l’installation efficaces.
- Repenser le contrat d’engagement au service public.
- Créer un maillage territorial efficace.
- Renforcer les aides à l’investissement au sein des zones en tension.
- Favoriser la découverte des territoires par les étudiants.
- Diversifier les profils dès l’entrée dans les études.
- Mise en place de plateaux techniques au cœur des zones en tension.