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L'ADF : « Des journées d'échanges, de convivialité et d'apprentissage »

Julien Laupie, secrétaire général de l'ADF, brosse le tableau scientifique de l'édition 2024 qui se tient du 26 au 30 novembre au Palais des congrès de Paris.

Propos recueillis par Agnès Taupin., publié le 22 novembre 2024

L’ADF : « Des journées d’échanges, de convivialité et d’apprentissage »

Le thème de l’ADF 2024, « Intenses expériences », est résolument attractif. Comment voyez-vous cette nouvelle édition de votre congrès ?

Ce sera pour tous les participants à l’ADF des journées très positives, d’échange, de convivialité, de retrouvailles et d’apprentissage.

Depuis la précédente édition de l’ADF, les problématiques et les enjeux auxquels sont confrontés les chirurgiens-dentistes ont-ils changé ?

Depuis un an, pas grand-chose n’a changé. Les problématiques auxquelles les praticiens sont confrontés n’ont pas trouvé de solutions concrètes. Il y a tout d’abord une problématique démographique : beaucoup de praticiens ont encore des agendas surchargés sur plusieurs mois, ce qui les met dans une situation de stress devant la pression des patients pour avoir une solution de soin qu’ils ne peuvent leur offrir. Par ailleurs on constate une montée des agressions verbales et physiques subies par les soignants dans leur cabinet. D’autre part, il y a une certaine frustration concernant le mode de financement de nos actes qui ne permet pas pleinement de proposer tout le temps l’ensemble de l’innovation qui est à notre disposition pour la prise en charge des patients.

L’image clinique sera au centre de cette édition, avec le « 100 % vidéo ». Qu’apportera ce nouveau format ?

C’est une réelle innovation. Il y a une véritable appétence des praticiens pour suivre les démonstrations TV en direct, ce qui nous a poussés à proposer des séquences vidéo dans les conférences. Sur le plan pédagogique, les vidéos cliniques seront une importante plus-value pour les participants à ces séances.

Quelles autres nouveautés pourront découvrir les congressistes ?

Cette année, deux nouveautés sont inscrites au programme. Le directeur scientifique Nicolas Lehmann a mis en place le mercredi matin une séance inaugurale que l’on n’avait pas organisée depuis plusieurs années. Elle comportera une première partie sur l’intelligence artificielle, avec un expert, David Gruson. La seconde partie sera une conférence autour de l’omnipratique animée par des experts de toutes les disciplines de l’odontologie que l’on peut exercer au quotidien dans un cabinet.

La seconde nouveauté est l’organisation de cycles sur une journée et un thème particulier, un acte clinique, composés d’un cours théorique, d’une séance de travaux pratiques et d’une démonstration TV en direct sur patient.

L’orthodontie s’intègre dans le programme 2024, avec un référent scientifique dédié. Quel regard portez-vous sur la discipline ?

Beaucoup d’omnipraticiens font aujourd’hui des actes orthodontiques. Nous souhaitions accompagner cette évolution avec la mise en place de séances autour de l’orthodontie, sans limiter la pratique aux actes d’interception.

Quelle sera la place de l’innovation dans le congrès ?

Il y a chaque année des nouveautés, mais on se rend compte depuis quelques années un frein de l’innovation, pour des raisons sans doute économiques et réglementaires du fait du nouveau règlement européen sur les dispositifs médicaux. Nous n’assistons pas à autant de lancements de nouveautés qu’il y a dix ans. On constate cependant un développement des innovations numériques. L’essor de solutions intégrant l’IA prend plus de temps que l’on ne pouvait le présager. Dans ce domaine, l’offre que l’on propose aux praticiens est assez limitée pour le moment au regard de la valeur ajoutée dans la pratique quotidienne. Mais à l’avenir, l’IA va forcément se développer, sur le plan des outils administratifs ou, par exemple, sur la vérification des ordonnances réalisées. En matière de chirurgie, cela reste au stade expérimental, mais dans une dizaine d’années des innovations vont apparaître et permettre d’accompagner encore notre exercice professionnel.