Les CDF au Ministère
Le 31 janvier 2020, une délégation des CDF, conduite par Thierry Soulié, leur président, a rencontré deux conseillers au cabinet d’Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé.
Premier sujet abordé, le « 100 % Santé », qui s’applique depuis le 1er janvier 2020. « Un constat s’impose : dans plus de 90 % des cas, le « 100 % Santé » fonctionne bien. Cependant, de façon non négligeable, des manquements inacceptables ont été observés. Ce qui nécessite une vigilance constante et, surtout, une résolution rapide pour une bonne prise en charge des patients et un exercice serein des praticiens », a pointé la confédération. Deuxième dossier évoqué, la réforme des retraites, actuellement examinée à l’Assemblée nationale. Les CDF ont jusqu’à présent participé à toutes les réunions de concertation sur le sujet. Ils se battent depuis le début pour que le passage d’un régime de retraite autonome au régime universel à points ne pénalise pas la profession, y compris les jeunes générations.
Ils ont ainsi porté plusieurs revendications qu’ils n’ont pas manqué de rappeler au ministère :
- la conservation du régime des prestations complémentaires vieillesse (PCV) ;
- le transfert d’une part de la cotisation CSG vers la cotisation de retraite, génératrice de nouveaux points ;
- la préservation des réserves de la CARCDSF : ce qui a été cotisé par les chirurgiens-dentistes doit revenir aux chirurgiens-dentistes
- et, concernant le cumul emploi retraite : la Confédération a demandé que les cotisations retraites générées par l’activité libérale en cumul emploi retraite permettent l’acquisition de droits nouveaux. Ce point a été confirmé, ce sera chose faite dès 2022 !
Sur toutes ces demandes, des assurances ont été apportées oralement par le gouvernement. Les CDF souhaitent que toutes ces mesures soient clairement inscrites dans le projet de loi. Ils resteront vigilants tout au long de son parcours législatif.
Troisième thème, celui de l’installation des centres dentaires, que les CDF qualifie de « créations sauvages ». « Ces installations ne répondent en aucun cas à des problèmes de santé publique et ont d’autant moins de sens qu’elles ont lieu dans des zones en sur-densité médicale », ont-ils dit aux conseillers. Ils ont attiré l’attention du gouvernement sur la pertinence de la proposition de loi visant à mieux encadrer l’ouverture et le fonctionnement de ces centres, déposée par Thibault Bazin, enregistrée à la présidence de l’Assemblée nationale le 10 avril 2019.