Les étudiants interdits d’exercice faute d’avoir soutenu leur thèse
L’UNECD demande un prolongement de six mois de la dérogation légale de soutenance de la thèse d’exercice en odontologie permettant l’exercice des étudiants.
Depuis le 1er janvier, beaucoup d’étudiants en odontologie sont interdits d’exercice en qualité de remplaçant ou d’étudiant-adjoint d’un chirurgien-dentiste, faute d’avoir soutenu leur thèse avant le 31 décembre 2020. Cette absence de soutenance est due à la crise sanitaire et à la fermeture pendant près de 16 semaines des facultés, bibliothèques, ou laboratoires de recherche. Une situation qui a rendu « difficile, voire impossible la préparation ou la soutenance de ce projet de fin d’étude », explique l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNECD).
L’UNECD souligne « le sentiment d’injustice et d’inquiétude » des étudiants, tout en alertant sur le « réel problème de santé publique qui découle de cette situation ». Avec le soutien de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes (ONCD), elle a présenté au ministère de la Santé une demande de prolongation exceptionnelle de 6 mois du délai légal de soutenance, jusque-là restée sans réponse.
Aujourd’hui, plusieurs cabinets libéraux ne peuvent « plus proposer à ces étudiants des contrats de collaboration ou de remplacement. Les plans de traitement de nombreux patients sont également stoppés à ce jour. C’est tout le système de soins bucco-dentaires qui est pénalisé par ce contexte déjà fort contraignant », estime l’UNECD. Celle-ci, appuyée par l’ONCD, a demandé à nouveau un prolongement de 6 mois de la dérogation légale de soutenance de la thèse d’exercice en odontologie permettant l’exercice des étudiants.