Déclaration de pharmacovigilance par les chirurgiens-dentistes : un enjeu à ne pas négliger

La déclaration de pharmacovigilance par les chirurgiens-dentistes est un aspect essentiel de leur pratique, souvent sous-estimé malgré ses implications directes sur la sécurité des patients.

Par Violette Pelletier, publié le 19 mars 2025

Déclaration de pharmacovigilance par les chirurgiens-dentistes : un enjeu à ne pas négliger

Une étude rétrospective menée sur dix ans, utilisant les données de la base nationale de pharmacovigilance (BNPV), met en évidence la nécessité pour les praticiens de renforcer leur participation à ce processus.

La déclaration de pharmacovigilance par les chirurgiens-dentistes : un rôle central

Les chirurgiens-dentistes assument une responsabilité importante en matière de gestion des risques médicamenteux. En plus de prescrire des traitements, ils observent et doivent signaler les effets indésirables, qu’ils proviennent de médicaments prescrits ou non. Une étude publiée en mars 2025 dans le journal Thérapies analyse les données de 509 signalements enregistrés sur une période de dix ans. Elle révèle que seulement 0,06 % des cas recensés dans la base nationale de pharmacovigilance ont été rapportés par des chirurgiens-dentistes. Ce faible taux de déclaration met en lumière un problème de sous-déclaration, qui peut affecter la sécurité des soins.

Les types d’effets indésirables les plus fréquemment déclarés

Les signalements se répartissent en trois catégories principales. Parmi les déclarations, 24,8 % concernent des médicaments utilisés en odontologie, tels que les anti-inflammatoires, les anesthésiques locaux ou les antibiotiques. 35,2 % des cas signalent des effets indésirables odontologiques, comme des ostéonécroses de la mâchoire ou des hypertrophies gingivales. Enfin, 28,3 % des déclarations sont liées aux effets secondaires de la vaccination COVID-19, un sujet qui a émergé récemment dans la pratique dentaire.

En conclusion, les chirurgiens-dentistes doivent impérativement intensifier leurs efforts pour déclarer les effets indésirables. Cette démarche contribuera à améliorer la sécurité des soins et à répondre aux attentes de leur code de déontologie.