Recours au cabinet dentaire des enfants : ce que révèle l’étude SNDS
Malgré les campagnes de prévention et les programmes incitatifs, le suivi bucco-dentaire des jeunes reste inégal. Si certains progrès sont notables, d'importants écarts persistent selon l’âge, le territoire ou encore le statut social.

Une récente étude menée en Pays de la Loire et au niveau national lève le voile sur les tendances et les limites actuelles du recours au cabinet dentaire chez les enfants et les jeunes.
Recours au cabinet dentaire des enfants : que dit l’étude SNDS ?
Réalisée par l’Observatoire régional de santé des Pays de la Loire, en partenariat avec l’URPS Chirurgiens-Dentistes et l’UFSBD, l’étude Recours au cabinet dentaire des enfants et des jeunes s’appuie sur les données du Système national des données de santé (SNDS) pour analyser la fréquentation du dentiste chez les enfants de 3 à 24 ans.
En 2023, un enfant ou jeune sur deux a eu recours à un cabinet dentaire, avec une nette hausse du recours à 3 ans, portée par le programme M’T dents. Pourtant, l’âge du premier recours dentaire reste tardif pour une partie des enfants. L’étude pointe également une chute marquée du taux de recours après 15 ans, malgré les besoins croissants en soins, notamment en orthodontie.
En Pays de la Loire, l’accès aux soins dentaires pour les jeunes est proche de la moyenne nationale, avec un taux de recours de 51 % contre 49 % en France. Toutefois, des disparités territoriales et sociales persistent, en particulier dans les EPCI à faible densité de professionnels.
Fréquentation dentiste chez les enfants : entre prévention et soins
L’analyse met en lumière un suivi préventif dentaire encore perfectible. Moins d’un tiers des adolescents bénéficient d’un examen bucco-dentaire. La pose de vernis fluoré et le scellement de sillons, pourtant recommandés par la HAS, restent peu pratiqués. Seul 1 enfant sur 10 a bénéficié d’un soin conservateur associé à un acte préventif.
Concernant les soins dentaires des enfants en France, les extractions dentaires restent rares, mais les soins conservateurs sur les premières molaires permanentes tendent à diminuer. Enfin, 1 adolescent sur 2 a eu recours à un traitement d’orthodontie en Pays de la Loire en 2023.