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Omicron : des mesures d'isolement "exceptionnelles" pour les soignants positifs

De peur de faire face à une pénurie de soignants, le gouvernement a annoncé le 2 janvier une série de mesures exceptionnelles concernant les professionnels de santé qui seraient testés positifs au Covid-19. Ceux ne présentant pas de symptômes pourront continuer à aller travailler, sous réserve de respecter les gestes et mesures barrière.

Par la rédaction, publié le 05 janvier 2022

Omicron : des mesures d’isolement « exceptionnelles » pour les soignants positifs

Pour éviter une pénurie de soignants absents en raison de « la très forte circulation du variant Omicron », des mesures « exceptionnelles et temporaires » ont été mises en place. Dimanche 2 janvier, le directeur général de la santé Jérôme Salomon) a envoyé un courrier à tous les professionnels de santé pour les informer qu’une « une dérogation exceptionnelle à l’isolement pour les activités essentielles dans le secteur sanitaire et médico-social pour les cas asymptomatiques et pauci-symptomatiques (présentant des symptômes très légers) est possible », révélait Le Parisien lundi 3 janvier. Des précisions ont été apportées dans un autre document transmis aux établissements hospitaliers et médico-sociaux.

Pour les cas contacts disposant d’un schéma vaccinal complet, aucune mesure d’éviction n’est prévue. Le rappel vaccinal sera obligatoire pour les professionnels de santé à partir du 30 janvier. Ils auront seulement à réaliser un test RT-PCR ou antigénique. Si le résultat est négatif, ils pourront continuer à exercer dans le respect des gestes barrières. Ils seront ainsi priés de s’isoler des autres membres de leur équipe lors des pauses et de repas collectifs. Des autotests devront être pratiqués à J2 et J4.

Mais la mesure la plus intéressante concerne les cas positifs ne présentant pas ou peu de symptômes « ne présentant pas de signes respiratoires d’excrétion virale comme la toux ou les éternuements et disposant d’un schéma vaccinal complet ». En effet, ces derniers pourront continuer à exercer, sous réserve de « scrupuleusement » respecter les gestes et mesures barrières. Là encore, ils ne pourront pas partager des moments collectifs avec leurs collègues ne permettant pas le port du masque. Par ailleurs, ils devront être affectés en priorité à des activités ne requérant pas « de contact avec les patients avec des patients à risque de forme grave de Covid-19 ou en situation d’échec vaccinal ». Cette affectation se fera toutefois « dans la mesure du possible ». Ainsi, si la situation le nécessite, ces professionnels pourraient exercer auprès de malades plus fragiles.

Isolement en cas de symptômes lourd

Pour finir, les soignants positifs souffrant de symptômes plus lourds ont bien entendu interdiction de venir au travail. Non seulement ils ne seront sans doute pas en état d’exercer mais en plus, le risque de transmettre le virus serait bien trop important. Aussi, comme le reste de la population française dans le cas, ils auront obligation de s’isoler. Sept jours s’ils sont vaccinés (cette contrainte pourra être levée en cas de test RT-PCR ou antigénique négatif réalisé à J5), et 10 jours sinon. Aucun test ne sera imposé à J7 ou J10.

Comme précisé précédemment, ces mesures sont temporaires, afin de faire face à la déferlante Omicron, et prendront fin dès que la pression hospitalière se sera allégée ou que les établissements auront levé le plan Blanc. D’après le site du gouvernement, au 5 janvier, on comptait 1 799 nouvelles hospitalisations dues au Covid en moyenne chaque jour, soit une augmentation de 37,54 % en une semaine. Le nombre moyen de nouvelles entrées en soins critiques quotidiennes serait quant à lui de 299 (+6,79 % en 7j).