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Défauts intra-osseux : une approche non chirurgicale mini-invasive 

Des chercheurs anglais ont mis en évidence que la thérapie non chirurgicale mini-invasive (MINST) était une option viable pour le traitement des défauts intra-osseux.

Par Linda Lam, publié le 26 août 2024

Défauts intra-osseux : une approche non chirurgicale mini-invasive 

C’est une méthode atraumatique qui suscite beaucoup d’espoir pour les patients atteints de parodontite : selon une récente étude anglaise, la MINST, une approche non chirurgicale mini-invasive, serait une alternative efficace aux interventions chirurgicales traditionnelles pour traiter les défauts intra-osseux.

Chirurgie et traitement des défauts intra-osseux

D’après les études, les anomalies intra-osseuses sont souvent corrélées à une progression de la maladie parodontale pouvant entraîner une possible perte de dents. Jusqu’à présent, la chirurgie régénérative apparaissait comme la solution privilégiée pour soigner les défauts intra-osseux. Mais, malgré leurs réussites thérapeutiques, les interventions chirurgicales restent complexes et présentent de nombreux inconvénients (morbidité, complications et coûts matériels élevés).

C’est dans ce contexte que la thérapie non chirurgicale mini-invasive a émergé. Méthode atraumatique, la MINST a pour objectif de réduire les traumatismes tissulaires et d’éviter les incisions chirurgicales et les sutures pour favoriser la cicatrisation des plaies. Le tout en diminuant le temps passé au fauteuil.

Les résultats prometteurs de la thérapie non chirurgicale mini-invasive (MINST)

Une équipe de chercheurs, issue de la faculté de médecine dentaire du King’s College de Londres, s’est penchée sur l’efficacité de la MINST dans le traitement des défauts intra-osseux.

Dans une étude multi-centrique, intitulée Minimally invasive non-surgical periodontal therapy of intrabony defects : A prospective multi-centre cohort study et publiée en mai dans le Journal of Clinical Periodontology, ils ont analysé les résultats cliniques et radiographiques de 100 patients atteints de parodontite et présentant des anomalies intra-osseuses. Après 12 mois de suivi, les données montrent une réduction significative de la profondeur des défauts intra-osseux (avec une diminution moyenne de 1,42 mm) et une augmentation de l’angle du défaut de 3°. De plus, 66,7 % des défauts traités ont atteint une fermeture de poche avec une profondeur de sondage de 4 mm ou moins.

Les auteurs de ces travaux estiment que ces résultats confirment que la MINST se révèle une option viable pour traiter les défauts intra-osseux et que « cette étude met en évidence la généralisabilité et la large applicabilité de cette approche ».

Un espoir pour proposer une solution thérapeutique plus confortable pour les patients et moins onéreuse pour le système de santé.