La parodontite associée à des niveaux de marqueurs sanguins dégradés selon une étude
Une étude suédoise montre que les personnes souffrant de parodontite présenteraient des concentrations altérées de certains marqueurs sanguins.
Des chercheurs suédois ont mis en évidence que les patients atteints de maladies des gencives présentaient des niveaux de concentration anormalement bas de certaines protéines dans leur sang. Une découverte qui pourrait ouvrir la voie à de nouvelles options thérapeutiques.
Des marqueurs sanguins altérés en cas de parodontite
L’étude Periogene North de l’université d’Umeå en Suède vient d’être publiée dans le Journal of Dental Research. Elle se base sur les données de plus de 1 000 patients suivis dans le service dentaire public des comtés de Västerbotten et de Gävleborg entre 2007 et 2019.
Après prélèvement sanguin, les chercheurs ont analysé un panel de 45 protéines liées à l’inflammation dans le sérum des participants. Les résultats ont démontré que les sujets atteints de parodontite présentaient un profil protéique sérique distinctif avec des niveaux significativement altérés de 24 protéines individuelles.
De plus, ils ont observé que les cas de parodontite sévère étaient associés à une diminution des niveaux d’EGF (un facteur de croissance épidermique essentiel dans la cicatrisation des plaies), mais également à de faibles niveaux d’OLR-1 (une lipoprotéine de basse densité oxydée étroitement liée aux maladies cardiovasculaires).
Vers un meilleur diagnostic de la parodontite ?
La parodontite, maladie inflammatoire des gencives d’origine infectieuse pouvant aller jusqu’à la perte de dents, est souvent diagnostiquée à un stade avancé, ce qui limite l’efficacité des traitements.
Selon l’université d’Umeå, la parodontite sévère touche un Suédois sur dix, « un chiffre qui n’a pas changé depuis les années 1970, malgré des efforts considérables en matière de soins dentaires préventifs et une amélioration marquée de la santé dentaire générale ».
En identifiant des marqueurs sanguins spécifiques, les chercheurs espèrent non seulement améliorer la détection de la maladie, mais aussi développer des traitements plus ciblés. Un développement particulièrement attendu par le monde dentaire alors que le coût de la parodontite et de la carie dans le monde explose.