Les cabinets dentaires exemptés de certibiocide pour 2025

Suite aux alertes de l’Ordre et de l’ADF, le ministère de la Santé a décidé de reporter exceptionnellement l’obligation de certibiocide dans les cabinets dentaires pour l’année 2025.

Par Linda Lam, publié le 02 décembre 2024

Les cabinets dentaires exemptés de certibiocide pour 2025

C’est un soulagement pour la profession. À un mois de l’entrée en vigueur du certibiocide, prévue le 1ᵉʳ janvier 2025, le ministère de la Santé a entendu le plaidoyer de l’ONCD et de l’Association dentaire française (ADF). Il a décidé que l’obligation serait suspendue pour les cabinets dentaires en 2025 : ces derniers pourront commander des produits biocides sans être contraints de s’y former. Du moins, temporairement.

Pas de certibiocide pour les chirurgiens-dentistes en 2025

Après la levée de boucliers de la profession face au certibiocide, le ministère de la Santé a finalement repoussé l’obligation pour les chirurgiens-dentistes. Cette certification contraignait les praticiens à suivre 7 heures de formation d’ici fin décembre pour pouvoir acheter et utiliser des produits désinfectants et anti-salissures dans leurs cabinets.

Le ministère de la Santé a tenu compte des arguments exposés dans les différents courriers de l’Ordre et de l’ADF. Les deux organismes y dénonçaient une mesure « inutile et dégradante » pour des chirurgiens-dentistes rompus à la chaîne de stérilisation et aux protocoles d’hygiène. Dans un communiqué diffusé ce 30 novembre, relayant la décision des autorités, l’Ordre s’est félicité que les « cabinets n’auraient pas de formation à faire en 2025 pour commander ce type de produits ».

Un report du certibiocide « hall minima »

Néanmoins, l’application du certibiocide ne tombe pas aux oubliettes pour les cabinets dentaires : elle est temporairement suspendue et son échéance repoussée.

L’Ordre a salué la prise de décision rapide de Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé, « dans l’intérêt des praticiens, des patients et de la santé publique ». L’instance a ajouté que les discussions avec le ministère allaient se poursuivre, notamment pour travailler à l’allégement des nouvelles modalités du certibiocide.