Dépistage tuberculose : mieux protéger patients et soignants
Dans certaines régions françaises, une résurgence de cas de tuberculose pulmonaire est observée. Cette évolution épidémiologique impose une vigilance renforcée.

Face à la résurgence de cas, la Haute autorité de santé rappelle l’importance d’un dépistage structuré de la tuberculose pulmonaire, en particulier dans les populations à risque.
Dépistage tuberculose : un enjeu pour les populations précaires
La tuberculose pulmonaire reste une maladie infectieuse transmissible par voie aérienne. Une personne atteinte peut contaminer jusqu’à 15 individus par an. Les dernières recommandations de la HAS préconisent deux types de dépistage de la tuberculose pour limiter la propagation de la maladie : un dépistage systématique, notamment à l’entrée en structure pour les personnes migrantes ou détenues, et un dépistage opportuniste, à envisager lors de tout recours aux soins.
Les populations précaires – sans-abri, usagers de drogues, migrants, personnes en situation de promiscuité – sont particulièrement concernées. Souvent éloignées du système de soins, elles présentent un risque accru de formes actives non diagnostiquées. La détection précoce et l’initiation rapide du traitement restent les meilleurs leviers pour enrayer les transmissions.
Professionnels de santé : renforcer la prévention et votre propre protection
La HAS appelle également à renforcer la formation des professionnels au dépistage, aux conduites à tenir et aux mesures de prévention. Le port du masque et l’application stricte des gestes barrières sont essentiels en cas de suspicion.
Le statut vaccinal doit être vérifié, notamment pour les soignants exposés à un risque élevé (laboratoires, prisons, soins en lien avec des patients multirésistants). Le vaccin BCG, bien que non obligatoire, reste recommandé dans ces contextes.