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Sondage : les Français plus attentifs à leur santé bucco-dentaire depuis le Covid-19

D'après deux nouvelles études, 41 % des Français font plus attention à leur santé depuis la pandémie. La santé bucco-dentaire est notamment plus prise à coeur.

Par Raphaëlle de Tappie, publié le 22 juin 2022

Sondage : les Français plus attentifs à leur santé bucco-dentaire depuis le Covid-19

Depuis l’apparition du Covid-19 fin 2019, nos modes de vie ont bien changé, notamment avec la généralisation du télétravail. Mais quels impact ces évolutions ont eu sur notre santé bucco-dentaire ? Pour le découvrir, Oral-B et l’Union Française de Santé Bucco-Dentaire (UFSBD) ont commandé deux études auprès de l’Institut YouGov, l’une auprès d’un panel de Français et l’autre auprès de chirurgiens-dentistes. La première démontre que 41 % des personnes font désormais plus attention à leur santé de manière globale. La seconde nous apprend que la santé dentaire semble aujourd’hui plus au cœur des préoccupations qu’avant l’apparition de la crise.

Concernant les réflexes des Français, il semblerait que la démocratisation du télétravail ait poussé les Français à accorder plus d’attention à leur routine du matin (16 %), qu’il s’agisse du soin du visage et du corps ou du brossage de dents. Les 18-24 sont même 33 % à y consacrer du temps. Par ailleurs, 76 % des sondés déclarent être plus attentifs à leur alimentation depuis la pandémie (84 % pour les 55 ans et plus versus 61 % pour les 25-34 ans). Quant à la régulation du sommeil, 62 % des sondés disent y penser aujourd’hui davantage. Particulièrement les jeunes (69 % des 18-24 ans) et les femmes (65 %).

Concernant le volet bucco-dentaire, 59 % des personnes interrogées font désormais très attention à la santé de leurs dents. Les plus concernées semblent être les séniors (68 % contre 34 % pour les 25-34 ans). Bonne nouvelle également : près de 80 % des Français déclarent être conscients qu’une mauvaise santé bucco-dentaire est liée à de nombreuses maladies. Ils se rendent donc compte qu’il faut guetter les signaux d’alerte tels des gencives gonflées ou irritées. Ils sont notamment 70 % à avoir en tête l’impact d’une bouche en mauvaise santé sur le diabète, les problèmes cardiovasculaires, digestifs, Alzheimer…

 

42 % des dentistes informent systématiquement des risques d’une mauvaise santé buccale

 

Une majorité des sondés déclare avoir une bonne santé bucco-dentaire (58 %). La moitié d’entre eux se lavent les dents deux fois par jour et 13 % poussent le zèle jusqu’à se les laver trois fois par jour. Dans le détail, 65 % des Français utilisent une brosse à dents manuelle et 27 % une brosse à dents électriques tandis que 8 % alternent entre les deux.

Concernant la seconde étude, réalisée auprès des dentistes, elle est également porteuse de bonnes nouvelles. En effet, vous êtes 29 % à avoir remarqué que les Français accordaient plus d’importance à leurs dents depuis l’apparition de la crise sanitaire. 59 % des patients sont préoccupés par le détartrage et 54 % par le replacement des dents.

Les Français semblent par ailleurs relativement assidus pour rendre visite à leur dentiste : 36 % s’y sont rendus il y a moins de six mois, 22 % ont consulté entre six mois et un an auparavant mais ils sont tout autant à ne pas y être retournés depuis un ou deux ans. Un tiers des praticiens interrogés considèrent quant à eux que leurs patients se brossent efficacement les dents et 40 % assurent qu’ils ont « assez conscience » de l’impact de leur santé bucco-dentaire sur leur santé en général. Les dentistes sont d’ailleurs 42 % à informer systématiquement leurs patients des liens existant et 52 % à le faire pour les personnes à risque et/ou fragiles.

 

Des données cohérentes

 

Ainsi, ce sondage va à l’encontre de ce que l’UFSBD craignait il y a encore quelques mois. Fin 2022, le Dr Christophe Lequart, chirurgien-dentiste et porte-parole de l’organisation, avait en effet déclaré au Dauphiné Libéré que les mauvaises habitudes bucco-dentaires des Français et particulièrement des jeunes auraient pu être renforcées par la pandémie et notamment le télétravail. Car quand ils restent chez eux, les gens ont tendance à se contenter du « brossage du dimanche ». « Il y a en règle générale un moins bon brossage le dimanche. Le rythme n’est pas le même, les gens traînent, sont moins pressés. Il se peut que le brossage du matin passe à l’as », déclarait-il.

Les données d’aujourd’hui semblent toutefois s’accorder relativement bien avec celles qui sont ressorties du sondage réalisé pour la marque Gum en mars dernier. D’après cette enquête 50 % des Français se brosseraient les dents deux fois par jour. Ils ne seraient en revanche que 33 % à se nettoyer la langue au passage et 16 % à utiliser régulièrement du fil dentaire. Parmi les justifications évoquées pour ne pas se brosser les dents matin et soir, les sondés disent oublier (32 %), aller directement au lit (21 %), être pressés (18 %) ou malades (17 %).

Mais cette étude mettait tout de même en lumière de bons réflexes. Ainsi, 50 % des sondés essayent d’éviter les collations et les boissons sucrées pour prendre soin de leurs dents tandis que 24 % sont au courant du lien entre le diabète et la santé orale. On y apprenait également que 28 % des Français ont des dents sensibles au chaud et au froid. 23 % souffrent de caries et 11 % estiment qu’ils ont mauvaise haleine. La fréquence des rendez-vous chez le dentiste correspondait là encore aux nouvelles données : 34 % des Français assurent s’y rendre deux fois par an.