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Une formation pour accompagner ses patients dans l'arrêt du tabac

La formation Fast, lancée par l'université de Lorraine, propose un enseignement adapté aux professionnels de santé, dont les chirurgiens-dentistes.

Par Agnès Taupin, publié le 10 avril 2024

Une formation pour accompagner ses patients dans l’arrêt du tabac

L’université de Lorraine et l’ARS Grand Est viennent d’ouvrir une formation au sevrage tabagique, baptisée Fast. Destinée aux professionnels de santé, elle est disponible sur une plateforme gratuite. Cette formation est financée par l’ARS Grand Est pour un montant de 630 000 euros dans le cadre du fonds de lutte contre les addictions (FLCA). Un projet issu d’une  » démarche pragmatique et collective  » qui  » répond à l’enjeu majeur de santé publique  » que constitue le tabagisme, a souligné Frédéric Remay, directeur général adjoint de l’ARS Grand Est, lors de la conférence de lancement 1, le mercredi 10 avril.

Le parcours pédagogique s’adresse aux soignants en exercice, ainsi qu’aux futurs professionnels de santé. Il s’appuie sur des outils pratiques pour l’accompagnement à l’arrêt de la consommation de tabac des patients fumeurs. Ce projet, développé conjointement par les universités du Grand Est (Lorraine, Strasbourg et Reims Champagne-Ardennes), a rassemblé des experts et professionnels régionaux. Il offre un parcours pédagogique composé de vidéos, de quiz, d’illustrations et d’interventions d’experts.

Professions de santé ciblées

Cette formation qualifiante à distance d’une durée totale de trois heures peut être réalisée selon l’emploi du temps du soignant. L’ensemble du contenu est adapté aux besoins spécifiques des professions de santé ciblées : chirurgiens-dentistes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, médecins, pharmaciens et sages-femmes. Les chirurgiens-dentistes ont ainsi accès à des vidéos pédagogiques spécialement adaptées à leur exercice pour prendre en charge les patients désirant être accompagnés dans l’arrêt du tabac. Une aide appuyée notamment par la prescription de traitements de substitution nicotinique.

Nathalie Wirth, experte de la formation Fast, responsable de l’unité de coordination de tabacologie du CHRU de Nancy, a rappelé le taux de prévalence de 32 % du tabagisme en France (fumeurs quotidiens et occasionnels), contre 11 % en Grande-Bretagne, en 2022.  » Le tabagisme n’est pas une fatalité « , a-t-elle insisté, arguant que la prise en charge par des professionnels de santé était efficace, dans la mesure où ils étaient formés.

1. En présence notamment des représentants de l’université de Lorraine : Hélène Boulanger, présidente de l’université, Marc Braun, doyen de la faculté de médecine, maïeutique et métiers de la santé et Raphaël Duval, doyen de la faculté de pharmacie.