Des SMS sur le smartphone des ados pour éviter les caries ?

Au Royaume-Uni, des chercheurs ont envoyé des SMS à des ados sur leurs téléphones portables pour les inciter à se laver les dents et ainsi leur éviter des caries. Une stratégie moyennement efficace.

Par Linda Lam, publié le 21 novembre 2024

Des SMS sur le smartphone des ados pour éviter les caries ?

Financé par le National Institute for Health and Care Research, l’essai BRIGHT a analysé l’efficacité d’une approche innovante pour prévenir les caries dentaires chez 4 680 élèves du secondaire, âgés de 11 à 14 ans, issus de 42 écoles du Royaume-Uni.

SMS et sensibilisation des ados au brossage de dents

Actuellement, en Angleterre, le système de santé britannique (NHS) est confronté à une crise dentaire sans précédent. Le nombre de caries dentaires, d’extractions et d’hospitalisations qui en découlent, chez les enfants et les jeunes, a atteint des seuils critiques.

Face à cette situation, un groupe de chercheurs a développé l’essai BRIGHT pour améliorer la santé bucco-dentaire des adolescents. Le programme associe une leçon de 50 min en classe pour sensibiliser les jeunes à l’importance d’une bonne santé bucco-dentaire, ainsi que l’envoi de textos, deux fois par jour, sur les téléphones portables des ados pour qu’ils se brossent les dents.

Des résultats en demi-teinte sur les caries

Parmi les résultats positifs, les chercheurs ont constaté un changement de comportement des ados avec une amélioration du brossage dentaire à 6 mois, ainsi que du saignement gingival. En revanche, l’expérience n’a montré aucune réduction sur les caries ni sur la plaque dentaire ou la qualité de vie.

Pour aller plus loin suite à cette expérience, les chercheurs estiment que les prochains travaux devraient davantage inclure les habitudes de santé bucco-dentaires chez les adolescents. Mais également leur consommation de sucre.

Afin de lutter contre les méfaits de la surconsommation de sucres, l’Angleterre a instauré une « taxe soda » particulièrement efficace : en deux ans, elle a permis de réduire de 12 % le nombre d’hospitalisations d’enfants pour des caries.