Un enfant sur deux devrait consulter un orthodontiste selon la SFOP
De nombreuses pathologies doivent être traitées en denture temporaire, rappelle la Société française d'orthodontie pédiatrique.
Un mauvais alignement des dents peut ne pas être seulement un problème esthétique. Certaines pathologies, “dont les anomalies fonctionnelles et de l’occlusion, doivent être traitées en “denture temporaire” soit avant 6 ans”, souligne la Société française d’orthodontie pédiatrique (SFOP) dans un communiqué. Ces anomalies conditionnent la croissance de la face et du visage, la place des dents, la qualité du sommeil. “Malheureusement, 85 % des traitements orthodontiques débutent entre 9 et 16 ans”, relève la SFOP. Pour la société scientifique, “un enfant sur deux mériterait de consulter un spécialiste avant 6 ans”. Une recommandation qui s’appuie sur le rapport de la Haute autorité de santé publié en 2002 sur l’orthodontie de l’enfant (1).
L’orthodontie de l’enfant, précoce, ou préventive, consiste à traiter le plus tôt possible toute anomalie susceptible de porter atteinte à la croissance de la face, de nuire aux fonctions musculaires ou d’exposer les dents. L’orthodontie de l’enfant permet ainsi de supprimer les causes de ces anomalies, pour permettre à chaque enfant de grandir correctement.
Orthodontie pédiatrique
À l’occasion de son congrès pour ses 10 ans d’existence, qui se tient du 26 au 27 juin, la Société française d’orthodontie pédiatrique souhaite informer le grand public sur l’importance du diagnostic précoce. Elle convie tous les praticiens œuvrant pour la santé du jeune enfant à participer à son événement en ligne pour s’informer des conséquences d’anomalies méconnues, et des signes à ne pas ignorer chez un jeune patient pour lui recommander de consulter le spécialiste concerné.
Trente intervenants se succéderont durant les deux jours de congrès, parmi lesquels le Pr Philippe Evrard, professeur émérite de l’université de Paris et précurseur de la neuropédiatrie européenne, Isabelle Filliozat, psychothérapeute et vice-présidente de la commission des 1000 premiers jours de l’enfant et le Dr Patrick Fellus, fondateur de la SFOP.
(1) Rapport “Indications de l’orthopédie dento-faciale et dento-maxillo-faciale chez l’enfant et l’adolescent”, ANAES (devenue HAS) juin 2002.