Catherine Vautrin, nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités du gouvernement Attal

Deux ministères en un.

Suite au remaniement et à la nomination de Gabriel Attal au poste de Premier ministre, Catherine Vautrin a été désignée ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. Un portefeuille élargi qui la hisse au quatrième rang protocolaire.

Un long parcours politique

Présidente du Grand Reims depuis 2014, Catherine Vautrin succède à Olivier Dussopt, ancien ministre du Travail. Mais également à Agnès Firmin-Le Bodo qui assurait l’intérim du ministère de la Santé alors qu’elle était impliquée dans l’affaire des cadeaux illicites d’Urgo.

À 63 ans, Catherine Vautrin possède déjà une longue carrière politique. Pressentie pour devenir Première ministre en 2022, elle a occupé plusieurs fonctions ministérielles sous la présidence de Jacques Chirac : secrétaire d’État à l’intégration et à l’égalité des chances en 2004, puis secrétaire d’État aux personnes âgées, elle accède ensuite au poste de ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité de 2005 à 2007. Engagée politiquement, elle a participé activement à La Manif pour tous en 2013, exprimant publiquement son opposition à la loi “mariage pour tous”.

Une ministre déléguée à la Santé en support

Pour la seconder dans sa tâche, Catherine Vautrin devrait être épaulée par Agnès Pannier-Runacher dans ce nouveau gouvernement. En effet, l’ancienne ministre de la Transition énergétique est pressentie pour être nommée ministre déléguée à la Santé la semaine prochaine.

Âgée de 49 ans, Agnès Pannier-Runacher est déjà familière des questions de santé publique : elle a dirigé le cabinet de la directrice générale de l’Assistance publique des Hôpitaux de Paris (APHP), puis a supervisé la « task force » pendant la pandémie de Covid (en gérant la production de masques).

Désertification médicale, pénurie de praticiens : Catherine Vautrin va devoir faire face à des défis cruciaux de la santé en France. Si les acteurs du monde médical attendent des réponses urgentes, ils redoutent que leurs problématiques se perdent dans la masse des dossiers liés à la fusion des deux ministères.