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Le gouvernement réduit l'aide à l'apprentissage pour les entreprises en 2025

Le ministère du Travail et de l’Emploi a prévu de baisser l’aide à l’apprentissage pour les entreprises en 2025. Une révision vivement critiquée par les représentants des professionnels libéraux.

Par Linda Lam, publié le 15 janvier 2025

Le gouvernement réduit l’aide à l’apprentissage pour les entreprises en 2025

C’est une décision qui n’est pas passée inaperçue parmi les associations et syndicats représentatifs des professions libérales : alors qu’elle devait prendre fin en décembre 2024, l’aide exceptionnelle pour les employeurs embauchant des apprentis est finalement reconduite par décret en 2025. Mais le dispositif est revu à la baisse.

Diminution de 1 000 euros de l’aide à l’apprentissage pour les entreprises de moins de 250 salariés en 2025

Dans son communiqué de presse du 30 décembre, le ministère du Travail a annoncé qu’il prévoyait d’abaisser les niveaux d’accompagnement pour les entreprises recourant à l’apprentissage, et ce, quelle que soit leur taille.

Le dispositif actuel fixe l’aide à 6 000 euros par contrat d’apprentissage (versée lors de la première année). Pour tous les contrats conclus depuis le 1ᵉʳ janvier 2025 (et dans l’attente de la parution du nouveau décret), l’aide passerait à 5 000 euros pour les PME de moins de 250 salariés, et à 2 000 euros pour les entreprises de plus de 250 salariés. Une exception est cependant prévue pour les apprentis en situation de handicap, pour lesquels l’aide sera maintenue à 6 000 € et cumulable avec les dispositifs spécifiques.

Contrairement aux premières pistes envisagées par le gouvernement, ce soutien financier à l’apprentissage serait assuré, quel que soit le niveau du diplôme préparé par les étudiants.

Pour Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l’Emploi, cette mesure vise à « soutenir l’apprentissage dans l’ensemble des entreprises et plus particulièrement dans celles de moins de 250 salariés, qui emploient aujourd’hui près de 80 % des apprentis ».  Un avis loin d’être partagé par les représentants des professionnels libéraux.

Mécontentement de l’U2P et de l’UNAPL

Suite à cette annonce, l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) s’est dite inquiète des conséquences de cette diminution des aides pour les entreprises libérales.

De son côté, l’Union des entreprises de proximité (U2P), dont l’UNAPL est membre fondateur, dénonce une mesure « prise dans la précipitation » et sans réelle concertation avec les partenaires sociaux. Représentant plus de 3 millions de TPE-PME, dont des professions libérales, l’U2P estime « que l’accompagnement financier des entreprises doit aller prioritairement à celles qui en ont le plus besoin et qui font la vitalité de l’apprentissage en France, à savoir les entreprises de moins de 50 salariés », tandis que les grandes entreprises bénéficient de ressources suffisantes pour assurer la formation des apprentis « sans recevoir d’aide spécifique ».

Pour les deux organisations, l’apprentissage doit rester une « priorité nationale ». En conséquence, elles appellent le gouvernement à « abandonner le projet de décret ».