Lorraine : la pénurie de dentistes frappe 90 % des territoires du Grand Est
La Lorraine doit faire face à une sévère pénurie de chirurgiens-dentistes : 90 % de ses territoires manquent de praticiens. Une situation préoccupante pour les patients.
Selon la cartographie de l’Agence régionale de santé (ARS) Grand Est, publiée en septembre dernier, 9 communes lorraines sur 10 sont confrontées à la désertification des chirurgiens-dentistes.
Sévère pénurie de dentistes sur le territoire lorrain
Après les dermatologues, les cardiologues ou les gynécologues, l’est du pays est, à son tour, confronté à une inquiétante pénurie de chirurgiens-dentistes. Pour le quotidien l’Est Républicain, il manquerait désormais « autant de dentistes que de médecins en Lorraine ».
Un terrible constat qui fait suite à la publication des nouveaux zonages de chirurgiens-dentistes diffusés par les ARS, et qui révèle l’ampleur de la crise sanitaire.
Pour Philippe Bichet, président de l’Ordre de Meurthe-et-Moselle, interrogé par France 3 Régions, cette situation est le fruit des décisions gouvernementales qui ont « souhaité réduire le nombre de professionnels de santé pour réduire les dépenses ». Une position partagée par le Dr Matthieu Hutasse, président de l’URPS Chirurgiens-dentistes Grand Est et de la Fédération des syndicats libéraux (FSDL) Champagne-Ardenne. Tout en réclamant plus de moyens pour les facultés dentaires, il rappelle, qu’à ce jour, « il n’y a pas assez de jeunes dentistes pour remplacer ceux qui vont faire valoir leurs droits à la retraite ».
Inégalité d’accès aux soins dentaires pour les patients
Le nouveau zonage révèle que les installations se concentrent en zone « non-prioritaire » notamment dans les trois grandes villes de Metz, Épinal et de Nancy.
Résultat : la majorité des Lorrains sont éloignés de l’accès aux soins bucco-dentaires. Dans certaines communes de Lorraine, les chirurgiens-dentistes n’acceptent plus aucun nouveau patient. Alors qu’une étude a démontré que le délai d’attente était en moyenne de onze jours pour obtenir un rendez-vous chez le dentiste, les délais dans le Grand Est peuvent s’allonger à cinq mois, décourageant ainsi les patients de se faire soigner.