L’Union Dentaire demande un moratoire sur les ouvertures de centres dentaires
Le syndicat attend des mesures fortes pour mieux encadrer les centres dentaires et éviter des « dérives récurrentes ».
« Il est temps que l’État agisse vite pour éviter de nouveaux scandales », alerte Franck Mouminoux, président de l’Union Dentaire dans un communiqué. Le syndicat demande « un moratoire sur l’ouverture de futurs nouveaux centres ». Une doléance qui intervient dans le contexte de l’affaire des centres Proxidentaire de Belfort et Chevigny-Saint-Sauveur dont l’activité a été suspendue par l’ARS Bourgogne-Franche-Comté en juillet dernier.
« Malgré l’affaire Dentexia très médiatisée, ces pratiques se multiplient dans les centres qui s’ouvrent sur tout le territoire », affirme l’Union Dentaire. Le syndicat attend que des « mesures fortes » soient prises, alors que des députés ont fait une proposition de loi à la fin du mois janvier, dans le but de mieux encadrer l’ouverture et le fonctionnement des centres dentaires.
« Des dérives récurrentes nous sont régulièrement signalées et nous avons fait remonter les informations au niveau des institutions nationales et régionales », déclare le Dr Franck Mouminoux. L’Union Dentaire déplore le fait que ces centres dentaires « ne sont pas soumis aux mêmes règles (en termes de publicité par exemple) et contrôles que les praticiens libéraux ou hospitaliers et représentent une concurrence déloyale ».
Contrôles sur les soins
« Des centres sont régulièrement accusés de surfacturer leurs patients, voire même de mutilations. Détenus par des groupes financiers sous couvert d’associations à but non lucratif, ils bénéficient de subventions et leur contrôle par les ARS est beaucoup plus limité », dénonce le syndicat.
L’Union Dentaire avance plusieurs propositions : un contrôle supérieur sur les soins, des sanctions et amendes en cas de mauvaises pratiques, une coordination accrue entre les Ordres et les ARS pour vérifier les qualifications des praticiens en exercice et l’identification des chirurgiens-dentistes travaillant dans ces structures.
Enfin, le syndicat estime que ces centres ne répondent pas à une demande en termes de territoires ou de soins dentaires. « Ils ne s’installent que dans des centres-villes déjà surdotés ».