Aval de la HAS sur le remboursement des implants dentaires
La Haute autorité de la santé (HAS) vient de se prononcer en faveur du remboursement des implants dentaires pour les patients auxquels il manque une ou plusieurs dents.
Missionnée par l’Assurance maladie, la HAS s’est penchée sur la pertinence de rembourser la pose d’implants dentaires en France. La prestation n’est actuellement pas prise en charge par la Sécurité sociale, alors même que le nombre de personnes édentées ne cesse de croître.
La HAS recommande le remboursement des implants dentaires
Le 6 novembre, la Haute Autorité de santé a pris position en faveur du remboursement des implants dentaires. Elle a rappelé dans un communiqué, l’importance de cette prise en charge, considérant que l’édentement partiel ou complet représentait « un handicap à la fois fonctionnel, esthétique et social avec des conséquences sur la santé ».
Actuellement, la prise en charge implanto-prothétique est l’option thérapeutique la plus répandue pour remplacer les dents manquantes chez les patients édentés. Et les besoins pourraient s’intensifier : selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 30 % de la population mondiale pourrait perdre complètement ses dents d’ici à 2030.
Un million d’implants dentaires posés en France en 2023
Afin « d’améliorer l’accès aux soins », la HAS préconise de rembourser la prise en charge implanto-prothétique, pour la population générale, dans deux types d’édentement : l’édentement complet par prothèse amovible complète implanto-retenue (PACIR) et l’édentement unitaire (une ou deux dents) par prothèse fixée unitaire supra-implantaire (PFUSI).
Elle a rédigé un document détaillant « les prérequis au traitement implanto-prothétique et rappelant l’ensemble des devoirs du praticien, notamment en matière d’information des patients ». Ce support devrait servir de référentiel pour aider les ARS à faire face aux dérives de certains centres dentaires lors d’inspections-contrôles.