Importantes tensions de recrutement dans les cabinets dentaires

Pour réaliser cette étude, l’OMPL a collecté les données de l’ensemble des métiers du secteur santé : cabinets médicaux, pharmacies, cliniques vétérinaires, laboratoires de biologie et cabinets dentaires libéraux.

Un indicateur de tension élevé chez les dentistes

La pression sur le recrutement reste forte en dentisterie : l’étude de l’OMPL montre que son indicateur de tension dépasse de loin celui des autres professions libérales.

Alors qu’il n’est que de 70 pour l’ensemble de l’économie (et 79 pour le secteur santé), il atteint 82 pour les métiers de la branche dentaire. Pire : les dentistes salariés obtiennent l’indicateur de tension le plus haut (130) tout en recueillant l’un des indicateurs d’attractivité les plus faibles (26).

Les causes des tensions de recrutement en cabinets dentaires libéraux

Les principaux freins à l’embauche observés en cabinets dentaires libéraux sont liés à :

• la concurrence des centres dentaires (employant 80 % de dentistes salariés) offrant de “meilleures conditions de travail” (en équipe, partage des tâches non médicales, etc.) ;
• une baisse de salaire (induite par l’embauche par les centres dentaires de praticiens étrangers, tirant ainsi les rémunérations vers le bas) ;
• un nombre insuffisant de diplômés sur le marché ;
• un manque de visibilité du métier d’assistant dentaire auprès des lycéens ;
• un besoin de montée en compétence pour les métiers supports (secrétaires, aides dentaires) avec des notions en médecine dentaire en plus de l’administratif.

Soit autant de nouveaux défis à relever pour la profession qui souffre d’une pénurie de chirurgiens-dentistes substantielle.