Report de l'ordonnance sécurisée pour le tramadol et la codéine à mars 2025

Initialement prévue au 1ᵉʳ décembre, l’ordonnance sécurisée pour la délivrance du tramadol et de la codéine est finalement reportée au 1ᵉʳ mars 2025.

Par Linda Lam, publié le 27 novembre 2024

Report de l’ordonnance sécurisée pour le tramadol et la codéine à mars 2025

Trois mois supplémentaires. C’est le délai accordé par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour mettre en place les nouvelles mesures encadrant la prescription de ces deux opioïdes.

Ordonnance sécurisée : report à mars 2025 pour le tramadol et la codéine

En réponse à la grogne des soignants, l’ANSM a décidé de repousser l’obligation de prescrire les médicaments anti-douleur contenant du tramadol et de la codéine, uniquement par ordonnance sécurisée, au 1ᵉʳ mars 2025. L’agence a aussi fixé la limitation de la durée de prescription à 12 semaines à cette nouvelle échéance.

Dans un communiqué publié le 25 novembre, l’ANSM explique que « ce délai supplémentaire devrait permettre de faciliter la transition vers ces nouvelles mesures pour les professionnels de santé et assurer aux patients l’accès à leurs traitements ».

Face à la multiplication des ordonnances falsifiées et le risque de dépendance des patients, les autorités ont placé la prescription du tramadol et de la codéine, des opioïdes dits « faibles », sous étroite surveillance. Une vigilance d’autant plus renforcée que rôde le spectre de la crise des opiacés qui sévit aux États-Unis.

Inquiétudes des spécialistes du traitement de la douleur

Depuis l’annonce de ce durcissement, de nombreuses voix s’élèvent pour exprimer l’inquiétude des soignants. Valeria Martinez, présidente de la SFETD (Société française d’étude et traitement de la douleur), interrogée par Ouest France, regrette que le temps imparti soit trop court pour « être prêts » dans les établissements hospitaliers et adapter les logiciels.

La société savante met en garde contre une « opiophobie » qui pourrait réduire la prescription d’opioïdes et menacer la prise en charge de la douleur en France.