Patients à besoins spécifiques, des suppléments tarifaires pour leur prise en charge
Prendre en charge des personnes à besoins spécifiques, en raison de leur handicap mental ou physique, demande du temps, une organisation et un savoir-faire relationnel qui n'étaient pas valorisés sur le plan tarifaire. Mais l'année 2020 change la donne avec l'application de l'avenant n°3 de la convention. Décryptage.
Quand on souffre de handicap, parfois, on n'ose pas prendre rendez-vous dans un cabinet dentaire, car on a vécu une succession de petites humiliations. C'est le cas de Guillaume C., ingénieur en télécommunication à Lille (Nord), 40 ans, souffrant d'une maladie neuromusculaire. « Le dentiste que j'ai consulté enfant, répétait sans cesse « ouvre la bouche », je prenais sur moi, ma maladie fait que j'ai une limitation d'ouverture de la mâchoire, j'ai besoin de pauses plus fréquentes lors d'un soin, raconte-t-il. Adulte, j'ai consulté un praticien qui a installé mon fauteuil roulant parallèlement au fauteuil dentaire, afin de pouvoir avoir de la lumière et accéder à ses outils. Il était mal positionné, stressé, pressé et moi je n'étais pas à l'aise. En arrivant sur Lille en 2016, je n'ai pas trouvé de cabinet disponible et accessible, j'ai fini par appeler l'hôpital qui m'a orienté vers un praticien du réseau...
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