L'EFP publie des recommandations pour traiter les péri-implantites

L’EFP, Fédération européenne de parodontologie, publie des lignes directrices pour maintenir la santé des tissus péri-implantaires et gérer les maladies péri-implantaires. Ces orientations visent à aider les professionnels de la santé bucco-dentaire dans le monde pour mieux prévenir et traiter les maladies péri-implantaires.

Sur la base des dernières données scientifiques, cette ligne directrice offre un ensemble de recommandations pour maintenir la santé des tissus autour des implants et gérer efficacement les péri-implantites. Ce guide de pratique clinique de niveau S3, le plus élevé selon les normes scientifiques, est le résultat des travaux du congrès Perio 2022 organisé par la Fédération européenne de parodontologie. Après des mois de travail et une synthèse de données probantes, l’article  » Prévention et traitement de la péri-implantite – the EFP S3-level clinical practice guideline « , rédigé notamment par le professeur David Herrera, a été publié dans le Journal of Clinical Periodontology. Cette ligne directrice suit deux recommandations similaires de niveau S3 pour la gestion de la parodontite développées selon la classification des maladies parodontales mise à jour en 2018.

Prévention des maladies péri-implantaires

La prévention des péri-implantites devrait commencer dès que les implants dentaires sont prévus, précise la ligne directrice.  » Des interventions préventives sont également recommandées lorsque des implants sont posés chirurgicalement, ou équipés de prothèses « . Une fois les implants en place, l’EFP recommande le suivi par le patient d’un programme de soins péri-implantaires de soutien, y compris des évaluations périodiques de la santé des tissus péri-implantaires et de l’hygiène bucco-dentaire. L’association rappelle que la détection précoce d’une péri-implantite rend le traitement plus facile, rapide et porteur de succès.

Il existe deux maladies péri-implantaires : la mucosite péri-implantaire et la péri-implantite. La première désigne une lésion inflammatoire affectant la muqueuse autour de l’implant. Elle est principalement causée par l’accumulation d’un biofilm péri-implantaire, mais le tabac, le diabète et la radiothérapie sont considérés comme des facteurs de risque. Si elle n’est pas traitée, la mucosite péri-implantaire peut évoluer en péri-implantite, une condition pathologique associée au biofilm péri-implantaire affectant non seulement la muqueuse péri-implantaire, mais aussi une perte progressive de l’os de soutien.

 » La mise en œuvre des recommandations favorisera une approche cohérente, interdisciplinaire et fondée sur des données probantes de la prévention et du traitement des maladies péri-implantaires parmi tous les professionnels dentaires « , explique le coauteur de l’article, le Pr Moritz Kebschull.