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Orthodontistes exclusifs ou spécialistes : une sénatrice réclame un remboursement différent en fonction du diplôme

La sénatrice Alexandra Borchio Fontimp, membre du groupe Les Républicains, alerte le ministre de la Santé sur la « multiplication des chirurgiens-dentistes généralistes installés comme chirurgiens-dentistes spécialistes pratiquant l'orthodontie exclusivement ». 

Par la rédaction, publié le 23 mars 2023

Orthodontistes exclusifs ou spécialistes : une sénatrice réclame un remboursement différent en fonction du diplôme

Dans une question écrite du 16 mars, Alexandra Borchio Fontimp, sénatrice des Alpes-Maritimes, membre du groupe Les Républicains, a alerté le ministre de la Santé sur la « multiplication des chirurgiens-dentistes généralistes installés comme chirurgiens-dentistes spécialistes pratiquant l’orthodontie exclusivement ».  « De nombreuses écoles d’orthodontie privées proposent des formations payantes pour chirurgiens-dentistes généralistes. Or, certains de ces diplômés s’installent tout de même comme spécialistes exclusifs. Cela crée une injustice que le législateur ne peut tolérer. Ces derniers bénéficient ainsi du même statut que les spécialistes, qui ont quant à eux effectué leur internat, après une réelle formation théorique et clinique », dénonce-t-elle, suggérant d’instaurer un barème de remboursement différent en fonction du diplôme.

Pour rappel, « les chirurgiens-dentistes spécialistes qualifiés en orthopédie dento-faciale qui ont suivi des études de santé (PACES), réussi le concours de l’internat et effectué trois années supplémentaires à temps plein » sont inscrits à l’Ordre en tant que spécialistes et ne sont plus autorisés à exercer la dentisterie générale. Ils peuvent seulement pratiquer l’orthodontie. « Il est alors impossible de traiter spécialistes et chirurgiens-dentistes généralistes ayant suivi une formation privée de la même manière », interpelle la sénatrice qui alerte « sur la dégradation constante des soins dentaires ».

Pour plus de transparence

« Nos concitoyens doivent être soignés, le gouvernail de cette politique publique ne pouvant être que la sécurité sanitaire des patients et non la rentabilité des établissements. » Pour arranger la situation, le conseil national de l’ordre des chirurgiens-dentistes recommande « d’interdire aux praticiens ayant effectué ces formations privées de préciser sur leur plaque qu’ils sont spécialistes et exclusifs ».

« En outre, il serait opportun de mettre en place pour tous les spécialistes l’obligation de préciser la nature de leur diplôme afin d’accroître la transparence et d’instaurer un barème de remboursement différent entre spécialistes d’orthodontie et chirurgiens-dentistes généralistes qui ont suivi une formation privée », poursuit Alexandra Borchio Fontimp. Et de finir en insistant sur le fait qu’il est « primordial » d’améliorer le contrôle de ces écoles.

« En plus de garantir de meilleurs soins aux Français, ces propositions, si elles étaient introduites, permettraient de faire de fortes économies puisque l’on sait que les praticiens mal formés mettent plus de temps à traiter les patients, impliquant de fait davantage de coûts pour la sécurité sociale », conclut la sénatrice.