Sondage : 31 % des Français ont déjà eu un enfant nécessitant un soin d'orthodontie
Dans un sondage Ifop paru en septembre, le Syndicat des orthodontistes de France (SODF) s’intéresse à la fréquence des consultations des enfants chez les spécialistes.
Dans un sondage Ifop paru en septembre, le Syndicat des orthodontistes de France (SODF) s’intéresse à la fréquence des consultations des enfants chez les spécialistes. Il semblerait que 31 % des Français ont ou ont déjà eu enfant de moins de 16 ans nécessitant un soin orthodontique. Parmi eux, 91 % se sont alors rendu chez le praticien. Et quand cela ne s’est pas fait, c’était surtout en raison des délais trop longs (26 %). Arrivent ensuite comme raisons avancées le fait de ne pas avoir le temps (15 %) ou que l’orthodontiste se trouve trop loin du lieu d’habitation (13 %).
Dans 97 % des cas, quand l’orthodontiste a prescrit des soins, les patients disent s’y être pliés. La non réalisation de ces soins est principalement justifiée par un désaccord avec le traitement proposé (34 %). Puis, sont évoqués le reste à charge trop important et le fait que le soin ne soit pas indispensable dans l’immédiat (9 % pour les deux).
Pour finir, quand l’Ifop interroge les sondés sur la « carte avance santé », seuls 14 % des Français disent la connaître. La notoriété de celle-ci est plus importante chez les moins de 35 ans (20 %), les patients disposant d’une couverture médicale via celle d’un parent ou d’un conjoint (21 %) et les familles ayant plusieurs enfants (de 20 % à 30 %). Mais, après explication, 83 % des sondés estiment que la généralisation de cette carte pourrait permettre de favoriser l’accès aux soins de santé.
Des Français désireux d’en savoir plus
Il y a quelques mois, la SODF avait également commandé un sondage à l’Ifop. Celui-ci, paru en décembre 2021, avait mis en lumière la spécificité de la spécialité d’ODF. D’après l’enquête, 56 % des Français ont déjà bénéficié de soins orthodontiques pour eux ou leurs enfants. Mieux encore : 77 % des Français estiment que l’orthodontie est une spécialité médicale pour la pratique dentaire et 87 % savent qu’elle est vouée à la correction des malpositions dentaires. En toute logique, la connaissance de cette pratique est liée aux expériences personnelles. Ce sont donc surtout ceux qui ont eux-mêmes eu recours à des soins orthodontiques qui en savent le plus sur le sujet. On remarque que cette connaissance est également corrélée au niveau de diplôme des personnes interrogées : 20 % des non-diplômés ignorent que l’orthodontie est une spécialité médicale dentaire, contre 8 % des autres.
Ainsi, force est de constater que les spécificités de ce métier par rapport à celui de chirurgien-dentiste ne sont pas claires pour tout le monde. À titre d’exemple, 14 % des Français pensent qu’un dentiste est aussi orthodontiste tandis que 27 % imaginent qu’un orthodontiste n’est pas forcément un chirurgien-dentiste spécialisé en orthodontie. Et si pour les deux tiers des sondés, le traitement orthodontique ne peut, d’un point de vue réglementaire, être réalisé que par un orthodontiste et que 81 % des Français préfèrent se faire soigner par un spécialiste qualifié en orthodontie, 19 % favoriseraient tout de même un chirurgien-dentiste pratiquant des actes d’orthodontie.
La plupart des sondés désirent toutefois en savoir plus sur le sujet : 77 % estiment que l’information sur la spécialisation des praticiens proposant de l’orthodontie est indispensable. Mieux encore : 94 % de l’échantillon interrogé s’accorde à considérer que les pouvoirs publics et la Sécurité sociale devraient intervenir pour empêcher toute confusion sur ces pratiques.