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Ils ont monté leur cabinet de groupe, épisode 3 : " Faire grandir " ses collaborateurs

PORTRAIT - Dans le troisième épisode de ce dossier consacré au cabinet de groupe, le Dr Cyril Gaillard savoure la " chance " d'allier dentisterie et direction d'équipe. 

Par Agnès Taupin, publié le 28 avril 2023

Ils ont monté leur cabinet de groupe, épisode 3 :  » Faire grandir  » ses collaborateurs

L’histoire est simple, et à succès. En 2009, le Dr Cyril Gaillard crée son cabinet dentaire seul à Bordeaux, uniquement accompagné par une assistante. En 2013, il veut étendre son cabinet et s’entoure d’un premier collaborateur, puis déménage pour installer des fauteuils supplémentaires et peu à peu atteint la dimension de son GAD cabinet, à Bordeaux. Son quotidien n’est donc plus uniquement de soigner des patients, mais aussi de manager et de gérer sa structure, deux métiers différents, mais complémentaires.  » Nous avons la chance de pouvoir être aussi entrepreneur « , témoigne-t-il.

À ses débuts, il a été inspiré par le territoire du Québec qui possédait déjà des cabinets de groupe importants. Il s’y rend régulièrement, durant plus de deux ans, et suit une formation en gestion animée par Pierre Brassard. Il y découvre ce qui ressemble sans équivoque à une passion : l’effervescence de mettre en place un objectif, la projection dans le futur. Dès lors que le projet est réalisé, il faut en assurer la gestion. Autrement dit, pour le praticien :  » l’application des process inventés « , ce qui est encore un autre métier. D’où l’intérêt de s’entourer d’associés qui entretiennent cette fibre gestionnaire, remarque-t-il.

Créateur avant tout

Quand on lui propose d’esquisser ce qui serait son portrait, le praticien est loin d’être mal à l’aise, comme s’il pouvait s’appuyer sur cette connaissance  » chirurgicale  » de lui-même : créateur avant tout, sans être forcément un gestionnaire, ouvert d’esprit, étranger à la crainte de ne pas réussir.  » Ce n’est pas que l’échec est inconcevable, mais il n’est pas une option « , explique-t-il. Et si un revers surgit, il ne l’envisage pas comme tel, mais plutôt comme une occasion d’apprendre. Il concède en passant être aussi  » un gros travailleur « . Mais il détrompe aussitôt d’une illusion : il ne faut pas croire que les choses arrivent facilement et que l’on peut se dispenser, justement, de beaucoup de labeur.

Savoir déléguer, travailler en équipe et faire confiance est le triptyque qui lui a permis d’arriver là où il se trouve aujourd’hui. Sa philosophie est le  » management coaching « . Plus que de manager ses collaborateurs, il aide à les  » faire grandir  » et par rebond à faire croître l’entreprise.

Cet intérêt pour l’accompagnement l’a mené spontanément à délivrer des formations en management et communication. Mais il ne se voit pas comme un mentor ex cathedra, puisant dans les cours proposés des occasions de partage et d’échange avec ses confrères. Jusqu’à même, livre-t-il, apprendre à son tour des praticiens qu’il rassemble autour de lui.

Cabinets dentaires en France

Son projet actuel, sur lequel il planche depuis longtemps, est d’ouvrir d’ici cinq ans entre dix et 20 cabinets dentaires en France, œuvrant en collaboration. Des structures qui à terme prendraient la même appellation, avec une forme juridique de type SPFPL et Selarl. Le souhait est d’appliquer  » les mêmes process de soins standardisés  » développés dans sa structure bordelaise. Des cabinets avec un laboratoire de prothèse intégré, comprenant une équipe de six chirurgiens-dentistes à l’exercice orienté vers une discipline différente de l’odontologie. Un chantier de taille, soutenu par des financiers et des praticiens attirés par le développement de cette aventure entrepreneuriale.

La création de ce réseau de cabinets pourrait fournir, à son niveau, une réponse aux centres dentaires.  » Quelle est l’action des libéraux face aux centres dentaires ? « , interroge le praticien. Lui a choisi la sienne : développer, face aux systèmes low cost dont il observe la croissance depuis 2013, des soins d’excellence. Cette ambition, il la définit comme une nouvelle dynamique, inédite dans le dentaire en France. La tendance au regroupement des chirurgiens-dentistes étant selon lui exigée par l’augmentation des coûts d’équipement, et la nécessité de les renouveler, au rythme accéléré de l’innovation technologique.
On imagine son quotidien, jonglant entre ses rôles de praticien, chef d’entreprise, formateur et… père de famille. Un équilibre dont il révèle la clé :  » Tant que je m’amuse, je continue « .

 

Cabinet de groupe

–       Une trentaine de collaborateurs dont 12 chirurgiens-dentistes

–       700 m2

–       Selarl