Réaliser l'anesthésie ostéocentrale au quotidien
Ce type d'anesthésie a un excellent taux de réussite et présente d'autres avantages pour le praticien comme pour le patient.
Les échecs anesthésiques dans le pratique dentaire sont encore trop fréquents suivant les secteurs et les cas traités. Il existe depuis de nombreuses années une technique d’anesthésie qui a fait ses preuves et convainc de plus en plus de praticiens : l’anesthésie ostéocentrale. Elle se caractérise par une injection de l’anesthésique au sein de l’os trabéculaire ( ou spongieux), à proximité des apex.
De nombreuses études cliniques démontrent son efficacité, notamment en comparaison de la tronculaire sur les secteurs postérieurs. En plus d’avoir un excellent taux de réussite, l’anesthésie ostéocentrale présente d’autres avantages tant pour le praticien que pour le patient. Pour mettre en œuvre l’anesthésie ostéocentrale, la société française Dental Hi Tec développe depuis plus de 20 ans un stylo électronique qui permet de réaliser en première intention l’anesthésie ostéocentrale et toutes les techniques conventionnelles d’anesthésie.
Le QuickSleeper 5 ; (Fig.1) permet d’anesthésier de manière simple et intuitive tous les cas rencontrés dans une pratique quotidienne. Signe du bien-fondé de ce protocole, l’anesthésie ostéocentrale est aujourd’hui enseignée dans de nombreuses facultés, françaises (Rennes, Lille, Toulouse…) et européennes, pour apporter aux futurs chirurgiens-dentistes une solution performante en anesthésie dentaire dès le début de leur exercice professionnel.
LE PROTOCOLE DE L’ANESTHÉSIE OSTÉOCENTRALE SE DÉROULE EN TROIS ÉTAPES CLÉS
1) L’anesthésie muqueuse
Pour que l’anesthésie soit indolore, il est nécessaire dans un premier temps d’anesthésier la muqueuse ; (Fig.2) au niveau de la papille interdentaire.
L’angulation de l’aiguille presque parallèle à la muqueuse assure une profondeur de pénétration minimum, sans risque de toucher le périoste.
L’apparition d’une lentille blanche indique que le périoste est anesthésié (généralement quelques gouttes d’anesthésique suffisent). L’injection est gérée électroniquement.
2) L’entrée dans l’os spongieux
Assurez-vous du bon positionnement de votre aiguille entre le sommet de la papille et la ligne des collets avec un axe de 40° par rapport à l’axe vertical de la dent. Venez systématiquement au contact osseux et enclenchez la rotation de l’aiguille. La vitesse est gérée électroniquement. La perforation est progressive, et sans effort de votre part.
Enfoncez l’aiguille au 3/4 de sa longueur pour atteindre l’espace interapical.
Chez l’enfant, dans la majorité des cas, vous pouvez faire pénétrer l’aiguille sans mise en rotation. L’os trabéculaire (spongieux) ; (Fig.3) n’étant pas sensible, la pénétration en ostéocentrale est totalement indolore pour le patient.
3) L’injection près des apex ; (Fig.4)
Une fois votre aiguille enfoncée au 3/4 de sa longueur, appuyez sur la pédale à injection pour déclencher l’injection gérée électroniquement. Lorsque l’injection est terminée, retirez l’aiguille sans rotation. Votre anesthésie est terminée, vous pouvez commencer à travailler immédiatement.
Technique
Trois modes d’injection
QuickSleeper est un stylo électronique qui permet de réaliser les anesthésies classiques et l’ostéocentrale. Il propose trois modes d’injection gérés électroniquement ; (Fig.5).
- Lo : injection lente pour les intraligamentaires et palatines.
- Hi : injection rapide pour les para-apicales et tronculaires.
- IO : intraosseux pour les ostéocentrales et transcorticales.
La mise en rotation de l’aiguille se fait par simple appui sur la pédale. Tous les paramètres d’injection et de rotation sont gérés électroniquement. L’ergonomie permet de travailler avec la même précision qu’une turbine. Ces éléments procurent des anesthésies sans stress, chez l’adulte et l’enfant.
A savoir
L’ANESTHÉSIE OSTÉOCENTRALE EN QUELQUES CHIFFRES *
• 1 seule cartouche injectée pour une heure d’anesthésie environ.
• 2’5 min de temps de réalisation moyen.
• 0 seconde de temps d’attente pour débuter les soins.
*Issus d’une étude clinique : Les techniques diploïques (voir biblio).
Bibliographie
• AOC versus locorégionale du bloc du nerf dentaire inférieur – 2014 – E. TERRER, F. TALBI, G. COUDERC, L. VIALATTE, P. TRAMINY, H. TASSERY.
• Les techniques diploïques – 2009 – A. VILLETTE, T. COLLIER, T. DELANNO.