AD2 : premiers diplômés dans quatre ans (si tout se passe bien)

Lors d'une table ronde organisée à l'occasion de la Journée nationale des assistant(e)s dentaires (JNAD), le 7 avril à Paris, le futur statut de l'assistant de "niveau 2" a été précisé. Les formations pourraient débuter dans deux ans.

Par François Gleize, publié le 14 avril 2022

AD2 : premiers diplômés dans quatre ans (si tout se passe bien)

« Assistant(e) dentaire de niveau 2 : où en sommes-nous ? » Tel était l’ordre du jour de la table ronde organisée le 7 avril dernier à Paris lors de la 7e Journée nationale des assistant(e)s dentaires (JNAD). Les intervenants* ont permis de préciser les prochaines étapes d’avancement du dossier.

« Le travail est prêt mais nous avons encore besoin du feu vert du ministère », a indiqué le Dr Marie Tourterel, praticienne membre de la CPNE-FP (commission paritaire pour l’emploi et la formation professionnelle), instance constituée de représentants des syndicats salariés et patronaux. Concrètement, les tâches susceptibles d’être déléguées aux futurs assistants en médecine bucco-dentaire (AMBD) — le nom officiel que devrait prendre l’AD2 — sont les mêmes que celles qui avaient été dévoilées fin 2021. Un consensus sur ce sujet avait en effet été trouvé entre l’Ordre et les différents acteurs de la CPNE-FP. En 2022, l’Ordre des chirurgiens-dentistes a envoyé le projet au ministère de la Santé afin d’accélérer son adoption.

Encore un peu de patience…

La prochaine étape est d’autoriser par la loi le chirurgien-dentiste à déléguer certaines tâches à son AMBD, notamment en ce qui concerne la radiographie et la prophylaxie. Celles-ci devront être exécutées sous sa responsabilité et son contrôle effectif. « La loi pourrait être adoptée dès septembre prochain », espère Marie Tourterel. Il faudra ensuite compter « à peu près deux ans pour négocier avec le ministère le contenu des référentiels d’activité, de formation et d’évaluation », complète le Dr Marie Biserte, également membre de la CPNE-FP. Le cursus devrait durer deux ans. La première promotion d’AMBD diplômée devrait donc arriver sur le marché du travail dans environ quatre ans.

Des modalités restent à définir

Des modalités importantes du statut des AMBD restent encore à définir : nombre de personnes à former chaque année, nombre d’AMBD par praticien, financement de la formation et niveau de salaire.

Les intervenants ont tout au long de la conférence souligné que l’AMBD devait être considéré comme un nouveau métier et non une extension de l’assistant dentaire actuel. Des évolutions d’AD1 à AD2 seront bien évidemment possibles. Pour accéder à la formation, les assistantes dentaires en poste depuis au moins deux ans seront sélectionnées sur test et entretien.

« Je pense que vous êtes prêtes, a déclaré Marie Tourterelle à son auditoire. Vous l’attendez depuis longtemps et nous aussi. Ne vous inquiétez pas, nous sommes dans les starting-blocks avec vous ! »

* Dr Geneviève Wagner – vice-présidente en charge des affaires juridiques (Ordre national des chirurgiens-dentistes) ; Dr Marie Tourterel (Les CDF) ; Dr Marie Biserte (FSDL) ; Dr Janig Bruchier Galerneau (UD) ; Dr Nathalie Delphin (SFCD) ; Dr Thierry Madar (président du syndicat des parodontologistes et implantologistes).

 

 

 

 

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