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L’orthodontiste qui fait sourire ses patients

Il se présente comme un fan d’Invisalign. Il a commencé sa carrière en pratiquant la technique linguale comme beaucoup de ses confrères à l’époque. Il reconnaît volontiers que la technique linguale est très contraignante pour le patient tout comme pour le praticien. Des RV très réguliers et longs en fauteuil, sans parler des bagues qui se décollent toujours au mauvais moment.

Par la rédaction, publié le 27 mai 2016

L’orthodontiste qui fait sourire ses patients

En 2007-2008, Olivier Setbon découvre Invisalign tout en émettant certaines réserves : « rien n’est vraiment collé à la dent ». Mais passionné tel qu’il est, il expérimente Invisalign en se disant « je n’ai pas le droit de passer à côté du progrès ».

Très vite, il constate que le confort du patient est largement amélioré. Les gouttières sont amovibles pour manger et pour se laver les dents, le traitement est plus court, les passages au fauteuil plus rapides et, de surcroît, on évite les gingivites dues aux bagues. Ces gingivites compliquant la vie du patient et aussi du praticien qui doit recoller la bague au millimètre.

Olivier Setbon considère que pour pratiquer avec Invisalign, trois jours de formation sont suffisants pour des cas simples. Le traitement dure en moyenne un an et demi au lieu des deux ans et demi avec des bagues.

Le profil de sa patientèle

  • Les jeunes femmes de 20 ans qui veulent être au sommet de leur beauté (cela n’exclut pas pour autant les hommes, qui sont néanmoins minoritaires)
  • Les quadra hommes et femmes qui ont des enfants grands et ont envie de penser un peu à eux
  • 10 % d’adolescents qui ont soit une bonne mutuelle, soit des parents prêts à payer un peu plus (un traitement Invisalign coûte environ 1 000 € de plus qu’un traitement par bagues)

Invisalign n’est-il pas invasif pour le praticien et est-ce rentable ?

« C’est une question que je me suis posée au début. Mais j’ai rapidement constaté que c’est complètement faux, c’est moi qui décide du traitement et uniquement moi. J’envoie à Invisalign le dossier de mon patient avec les empreintes, les radios et les photographies. Je reçois une simulation du traitement que je corrige et, ensuite, je montre le ClinCheck au patient pour avoir son consentement éclairé. Une semaine plus tard, je reçois les aligneurs et le traitement commence. Invisalign met aussi à notre disposition le Invisalign Doctor Site qui rassemble par praticien tous ses patients, l’évolution des traitements etc. Il s’agit d’une aide précieuse.

Invisalign a aussi un autre avantage qui n’est pas négligeable. Certes les frais de laboratoire par patient sont plus importants qu’avec les bagues mais beaucoup moins de temps passé au fauteuil. Du coup, cela m’a permis d’ouvrir un deuxième cabinet car j’avais beaucoup plus de temps désormais ».

Avez-vous essayé des concurrents d’Invisalign ?

Bien sûr mais « personne n’arrive à les rattraper ». « Ils ont investi près d’un milliard de dollars dans la recherche et le développement, ils progressent en permanence. J’ai effectivement regardé à droite et à gauche mais je reviens toujours à Invisalign ».

Pourquoi faites-vous des formations pour Invisalign pour aider vos confrères à mieux connaître le système ?

« Car c’est le prof qui apprend le plus. Je me dois d’être au top pour ces formations, elles sont très stimulantes pour moi. Et, c’est moi seul qui décide de ce que je dis. Si un jour Invisalign s’immisçait dans ma formation, et que je ne sois pas d’accord, je rends mon tablier immédiatement. Je veux une liberté totale d’enseignement ». Et, en guise de conclusion, il me dit sur un ton taquin : « vous avez-vu mes gouttières ? » Non, vous plaisantez ?! Il les retire et dans un grand éclat de rire me dit : « je suis un quadra, la deuxième cible de ma patientèle ! »